France Telecom ne veut plus gérer ses cabines téléphoniques - Les Echos
Rédigé par Arnaud Chancerelle le . Publié dans Dans les médias.
L'opérateur historique, qui vient de remporter l'appel d'offres pour fournir le service universel en France, veut confier la maintenance technique de ses 153.000 cabines téléphoniques à une société extérieure pour réduire les coûts.
Le sujet est sensible chez France Télécom et il était d'ailleurs à l'ordre du jour du comité central d'entreprise la semaine dernière : les dirigeants de l'opérateur historique veulent confier la maintenance technique des cabines téléphoniques à une société extérieure. La sous-traitance pourrait commencer dès la rentrée prochaine dans certaines régions....
Utilisation en baisse
La France comptait 290.000 cabines téléphoniques en 1996. Leur utilisation baisse aussi puisque, entre 2007 et 2008, le chiffre d'affaires qu'elles ont rapporté a chuté de 20 % environ. Pourtant, les Français y restent attachés, notamment dans les campagnes et chez les plus de 60 ans.....
Politiquement sensible
En tout état de cause, l'externalisation de la sous-traitance des cabines tombe politiquement à un mauvais moment. La semaine dernière, France Télécom a été choisi par le gouvernement à la suite d'un appel d'offres pour fournir le service universel des télécommunications. ....
...Au comité central d'entreprise, tous les syndicats ont d'ailleurs voté contre ce projet d'« externalisation » de la maintenance technique des cabines téléphoniques. Sébastien Crozier, élu CFE-CGC/UNSA au comité central d'entreprise, estime que « la réduction des coûts a des effets pervers pour l'entreprise. Il faut certes s'assurer du prix proposé par le sous-traitant mais aussi et surtout de la qualité de service, qui peut, dans ce cas, poser de gros problèmes étant donné la répartition des cabines sur tout le territoire ».
Le syndicat SUD, lui, s'insurge. Pour lui, « le projet de l'état-major de France Télécom est de diminuer les coûts de fonctionnement en centralisant un peu plus la direction de l'activité et en augmentant la part réservée à la sous-traitance dans la maintenance ».