Un syndicat de l'opérateur juge que les salariés ont été lésés lors de la cession des titres en 2007.
Mardi 20 mars devait se tenir une audience au tribunal d'instance de Paris, à la suite de l'assignation en référé "d'heure à heure" (une procédure d'urgence) par le syndicat CFE-CGC de France Télécom et des deux sociétés financières, Amundi (gestionnaire d'un des fonds communs de placement de l'opérateur de télécoms) et Caceis Bank (dépositaire des titres de ce fonds)...
....L'affaire remonte à 2007. L'Etat souhaite alors céder une partie de ses actions à France Télécom. Par arrêté du 26 juin 2007, le ministre de l'Economie - Christine Lagarde, dont le directeur de cabinet n'est autre que Stéphane Richard, aujourd'hui PDG de France Télécom - fixe les modalités de la cession de 130 millions d'actions (5% du capital) pour un prix unitaire de 20,40 euros. Conformément à la loi de 1986 sur les privatisations, 10% des actions mise en vente sont proposées aux salariés du groupe, soit 14.4 millions de titres....
...Bercy doit arbitrer, et privilégie nettement, dans l'attribution des actions, la formule "multiple garanti" . "Même les salariés qui demandaient surtout de la formule classique se sont retrouvés avec des titres à céder le 2 avril 2012", assure Sébastien Crozier, élu CFE-CGG/UNSA de France Télécom. "L'esprit de la loi de 1986, qui encourageait l'actionnariat stable dans les entreprises, n'a pas été respecté", selon l'avocat du syndicat, Jean-Marc Fedila....
...Le syndicat espère qu'il pourra être proposé aux salariés qui le souhaitaient de resouscrire à l'offre classique. A minima, il demande qu'ils soient indemnisés - au moins 800 euros pour chacun des 30 000 salariés, le nombre de personnes ayant souscrit aux deux offres, classique et multiple, avance M. Crozier...
Extrait : Le Monde - Cécile Ducourtieux - 21/03/2012
