Bras de fer sur le dividende à l'AG de France Télécom - La Tribune

 

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Les syndicats espèrent que l'Etat, premier actionnaire de l'opérateur historique, acceptera de renoncer à une partie de son dividende lors de l'assemblée générale de mardi. La direction et les investisseurs ne semblent pas inquiets.


Faut-il s’attendre à un coup de théâtre à l’assemblée générale des actionnaires de France Télécom, qui se tient mardi à 16 heures au palais des Congrès de Paris ? Deux résolutions différentes sur le montant du dividende y seront soumises au vote, l’une du conseil d’administration, à 1,40 euro par action comme ces deux dernières années, l’autre des syndicats, abaissé à 1 euro. « Ce serait le rebondissement du siècle » ironise un analyste financier qui estime « le niveau de stress de la direction sur le sujet égal à zéro. » L’entourage du comité exécutif admet que celui-ci n’est « pas très inquiet » après s’être renseigné discrètement auprès des représentants de l’Etat, premier actionnaire avec 26,9% du capital : « les intérêts de l’Etat n’ont pas changé et le problème budgétaire reste entier » plaide-t-on au siège.

Le « redressement productif » ou le budget de l’Etat ?

Les syndicats, qui ont obtenu pour la première fois, au nom des actionnaires salariés, l’inscription à l’ordre du jour de cette résolution « dissidente » sur un abaissement du dividende qu’ils réclament depuis plusieurs années, ont l’espoir que le nouveau gouvernement envoie un signal fort lors de cette AG. « L’Etat se trouve face à ses responsabilités. A lui de prouver que le redressement productif n’est pas un vain mot en acceptant une baisse du dividende » prévient Sébastien Crozier, le président de la CFE-CGC Unsa de FranceTélécom.

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La ministre déléguée à l’Economie numérique, Fleur Pellerin, a reçu plusieurs délégations syndicales de France Télécom et aurait bien reçu le message. Mais qui du ministre des Finances, Pierre Moscovici, ou du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, aura eu le dernier mot pour trancher la position de l’Etat, qui détient en direct 13,4% et 13,5% via le Fonds stratégique d’investissement (FSI) ? Réponse en fin de journée mardi. Dès 14 heures, la plupart des syndicats de France Télécom ont prévu de manifester devant le Palais des Congrès pour sensibiliser les actionnaires sur cette question du dividende.

 

Extrait de La Tribune - Delphine Cuny - 4 juin 2012

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