Pour les syndicats, l'arrivée du quatrième opérateur de téléphonie mobile aura de lourdes répercussions sur l'emploi et les investissements en France. Les analystes sont plus partagés.
Bouygues Télécom, Orange et SFR ne sont pas les seuls à voir d'un mauvais oeil l'arrivée de Free mobile. Les syndicats sont aussi sur leurs gardes. En déstabilisant le marché, la venue tonitruante du 4° opérateur de téléphonie mobile -plus d'un million d'abonnés en quelques jours- pourrait selon eux avoir un lourd impact social.
La CFE-CGC et l'Unsa télécoms ont saisi l'Arcep pour demander l'ouverture d'une procédure d'enquête à l'encontre de Free Mobile...
... "L'arrivée de Free se soldera donc vraisemblablement par une perte d'au moins 10 000 emplois, concluent la CFE-CGC et l'Unsa télécoms, plutôt que par la création de ceux qu'il avait promis, et qui, pour le moment, ne sont pas au rendez-vous."...
... De leur côté les analystes sont partagés.Olivier Pascal, consultnat sénior chez Anaysys, pense que le marché sera "tiré vers le bas. Les opérateurs mobiles historiques font certainement tourner leurs outils de simulation pour optimiser l'Arpu ( revenu mensuel moyen par utilisateur) de leurs abonnés. Cela dit, ils rogneront probablement tous leurs marges."
Pour autant, il ne croit pas à la menace sociale qu'agitent les syndicats. " Les trois opérateurs devraient continuer à se positionner sur le service personnalisé au client haut de gamme."...
Extrait : 01informatique - Frédéric Bergé et Xavier Biseul - 8 février 2012
