Faute de résultats : changement à la tête d'OBS
Rédigé par Collectif le . Publié dans SCE.
Au dernier CE, les élus CFE-CGC/UNSA ont interpellé la direction :
Depuis quelques années, le CA et la profitabilité d’Orange Business Services n’ont cessé de se dégrader. Les activités traditionnelles tirent nos résultats vers le bas, alors que les relais de croissance se dégonflent les uns après les autres.
■ Onecloud : des promesses
Citons, par exemple, le programme Onecloud , dont le projet industriel semblait pertinent, et qui peine à se mettre en œuvre depuis des mois. Les meilleurs talents du groupe dans le domaine, initialement mobilisées et enthousiastes, cherchent aujourd’hui par tous les moyens à fuir la future organisation dont on leur laisse entendre qu’elle entrainera de nombreuses régressions sociales. Les faibles performances de la division au début de cette année assèchent tous les investissements nécessaires à la préparation des offres qui, seules, auraient permis d’atteindre les objectifs de 500 M€ en 2015, fixés par le projet Conquêtes 2015. Les activités de service qui devaient être construites au-dessus des infrastructures sont remises en question sans qu’aucune explications ne soit donnée.
La spirale négative de la récession s’accroit jour après jour.
■ Les relais de...... croissance ?
Quant aux autres relais de croissance, ils peinent à progresser : le M2M reste encore confidentiel, le Smart city laisse apparaître une incapacité à saisir les opportunités de villes nouvelles, mais aussi les financements innovants, inhérents à ce genre de projets complexes. Notre stratégie de partenariat sur les relais de croissance n’est pas suffisamment lisible. La collaboration inter-domaines pour les offres convergentes, avec lesquelles nous pourrions nous démarquer, ne permet pas de dégager de réels leviers de croissance.
Les canaux de ventes se chevauchent ou s’opposent, entre marché PRO/PME, AE, DVI, OWL (La DIVOP), DGC de SCE, Equant ou les Orange Countries….
■ Des équipes commerciales déstabilisées
Le climat social se dégrade. Les nombreuses réorganisations sont inabouties - GS/G2S par exemple - ou sont clairement des échecs, comme la réorganisation Large Projects/Direction Grands Clients dont les premières conséquences sont un dérapage historique des activités commerciales : au premier semestre, Les force de vente ont été déstabilisées, tant par des choix managériaux contestables que par l’absence de stratégie et d’ambition.
Plus grave est sans doute la perte de la culture et de l’ambition commerciales, remplacées par la culture du « reporting » qui masque le mode panique qui s’empare de la direction. Les forces de ventes sont étouffées, et ne se sentent pas soutenues, à un moment décisif de l’entreprise.
Les élus du CE ne cessent de vous alerter sur ces problèmes, sans jamais être entendus.
Le bilan des premiers mois de 2013 nous donne malheureusement raison. Le CA de la division continue à s’effondrer et votre stratégie de croissance, dont vous n’avez cessé de faire l’éloge, ne sera pas au rendez-vous.
Nous paierons désormais le désengagement de notre groupe du domaine de l’innovation technologique, condamnés à suivre les leaders du marché qui, eux, auront fait les bons choix au bon moment.
■ Les personnels démotivés
Comme évoqué à plusieurs reprises au sein du CE, les personnels de la division comprennent de moins en moins les stratégies mises en œuvre, s’interrogent sur les décisions prises et s’inquiètent de l’avenir de la division. Il faut dire qu’ils subissent, sans aucune concertation préalable, les errements et les tâtonnements d’une stratégie qui n’a démontré son efficacité, ni sur le plan économique, ni sur celui de la performance sociale.
Ce bilan vous incombe, au même titre que la perte de vigueur du dialogue social au sein de la division. Nous n’avons d’ailleurs cessé de vous dire que la souffrance au travail est bien réelle, que si elle n’est pas (encore) généralisée elle s’accentue à certains endroits du fait de réorganisations répétitives, que les conditions de travail, censées s’améliorer, se dégradent à nouveau, que le nouveau contrat social est d’avantage perçu comme un discours garni de belles intentions, mais sans aucun effet sur les personnels.
Vous annonciez au CCUES d’avril votre intention de basculer chaque année 200 à 400 collaborateurs de la division sur la convention SYNTEC, la convention collective des sociétés de services informatiques bien moins protectrice que la convention collective des télécoms !
La CFE-CGC/UNSA revendique
► Nous veillerons plus que jamais à ce que les intérêts des personnels soient protégés
► Nous nous opposerons avec la plus grande fermeté à un éclatement des personnels de SCE et de son Unité Economique et Sociale (UES)
Conditions de Travail et Santé Emploi & Métiers Orange Business Services