Le syndicat CFE-CGC dénonce une souffrance professionnelle grave - Sud Ouest
Rédigé par Arnaud Chancerelle le . Publié dans Dans les médias.
Après les secondes assises de l’Observatoire du Stress et des mobilités forcées juste avant le bilan régional sur l’emploi chez France Télécom Orange. Le syndicat CFE-CGC du département se mobilise.
Il dénonce les conditions de travail au sein de l’entreprise, de plus en plus difficiles. « Des manœuvres délétères afin d’ébranler le personnel et atteindre un objectif de suppression des postes » résume Michel Regeasse, délégué syndical CFE-CGC à la direction territoriale Sud-Ouest pour France Telecom. Selon le syndicat, 70% du personnel est à ce jour encore constitué de fonctionnaires......
La moyenne d’âge des salariés toujours d’après le syndicat, serait de 48 ans ...... France Télécom ressemble à une entreprise de Seniors, note Pierre Morville, délégué syndical Central CFE-CGC.
Dans le Sud-ouest, sur 10 000 salariés, il y a eu entre 2006 et 2008 près de 2000 suppressions d’emploi. Imaginez un couple de salariés de France Télécom qui a fait toute sa carrière à Libourne, se retrouve muté l’un à Lyon, l’autre à Toulouse…il faut se recycler, se séparer, vendre la maison. ....
......De nombreux sites ferment dans les petites villes, contraignant la société à muter les salariés. La CFE-CGC évoque aussi la situation de certains employés qui du jour au lendemain se retrouvent sans poste de travail, désocialisés dans le cadre même de leur métier. D’autres sont missionnés pour des tâches dévalorisantes, note Pierre Morville. Comme ce cadre contraint de vendre en boutique, ou cet autre à qui l’on demande de répondre au standard. L’objectif de dégraissage du personnel implique des pratiques vraiment perverses.
Cellule d’écoute, le syndicat a mis en place une cellule d’écoute et d’accompagnement des salariés en souffrance professionnelle et un observatoire du stress. Lequel vient d’éditer un ouvrage intitulé « Orange stressée : agir contre le stress chez France Télécom » aujourd’hui, face à ce qu’ils appellent la montée brutale du stress, le syndicat CFE-CGC veut interpeller l’Etat, les pouvoirs publics. « Nous sommes face à un drame social sans équivalent », accuse Pierre Morville. Il faut absolument continuer le travail de l’observatoire et l’élargir.