Lille, la région Nord de la France ...
Rédigé par Arnaud Chancerelle le . Publié dans Communiqués de Presse.
La région Nord de la France sévèrement touchée par les fermetures de sites et les suppressions d'emplois à France Télécom. La Direction territoriale Nord compte aujourd’hui un peu plus de 7000 salariés. En deux ans elle a perdu presque 1000 emplois. Cette direction est installée sur le Nord, le Pas de Calais, la Picardie, la Champagne et les Ardennes. Les suppressions de sites et de postes vont s’accélerer à partir de 2009 : la ligne de conduite 2009 est claire : Supprimer des centaines et centaines d’emplois sur les plaques de Chalons, Troyes, Chaumont, Charleville, Beauvais, Saint Quentin, Arras, Béthune, Boulogne ……, entre autres.
Les mobilités fonctionnelles vers les métiers prioritaires ou les postes dits stratégiques par l’entreprise représentent la majorité des mouvements. Malheureusement, elles s’accompagnent le plus souvent de la fermeture des sites et donc de la mobilité géographique des salariés, ce qui déstabilise et fragilise les personnels. L’entreprise ambitionne de fermer une grande partie de ses sites pour réduire ses charges et regrouper ses personnels : en effet, l’emploi devrait rester concentré sur les seules villes suivantes : Amiens, Métropole Lilloise, Lens, Valenciennes et Reims.
Environ 80% des sites vont disparaître, c’est la conséquence de la mise en œuvre du plan Next (Nouvelle Expérience des Télécommunications) dans l’entreprise démarré en 2006. Avec ce plan, l’entreprise a programmé la suppression de 22 000 postes partout en France sur la période 2006 /2008 (sans plan social !) et plus de 10 000 changements de métiers au sein du Groupe. En 2009 la deuxième phase de ce plan va continuer la suppression des effectifs. France Télécom a reconnu qu’elle n’était pas en ligne sur ses objectifs de décroissance d’effectifs.
Dans certaines entités, la pression se durcit : Il faut faire partir des centaines de salariés et ce par tout moyen. Pour les cadres en particulier (1/3 des effectifs), ce sont des centaines d’emplois qui disparaissent, définitivement supprimés ou déplacés sur les États majors Parisiens. « D’où des pressions extrêmement fortes sur les cadres, objectivés pour qu’ils poussent leurs salariés à quitter l’entreprise quel que soit la « solution » utilisée : pressions, départs en retraite, projets personnels, ainsi que dans la fonction publique … qui comme chacun sait recrute massivement !! »… 52% des salariés de France Télécom en région ont entre 48 et 55 ans, ils sont donc plus fragilisés. La mobilité fonctionnelle et géographique leur est imposée puisque leurs emplois se réduisent comme peau de chagrin. Pour la plupart, le télétravail permettrait de concilier les nécessaires adaptations de l’entreprise et l’aspiration de ces salariés à vivre dans leur région, et pas seulement le week-end.
Malheureusement, ce n’est pas aujourd’hui la solution proposée par France Telecom, qui préfère contraindre ses personnels à une mobilité continue pour les inciter à quitter l’entreprise. La souffrance au sein de l'entreprise est telle, pour de nombreux salariés, qu’il y a aujourd'hui des fonctionnaires de plus de 50 ans qui démissionnent, ils ne tiennent plus. France Telecom c’est aussi aujourd’hui de tristes chiffres : un absentéisme colossal, un nombre de suicides très important, une explosion aussi des tentatives de suicides…
L’actualité à France TELECOM :
- L’externalisation croissante de l’activité (25000 sous-traitants - partenariats Orange)
- La multiplication de la sous-traitance dans les services techniques (unités d’intervention)
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