9e démission d'un médecin à France Télécom : la crise perdure

Un médecin du travail en exercice à France Télécom vient de démissionner.

Pratiquant sur la région Rhône-Alpes, il avait notamment sous sa responsabilité le centre d’appels d’Annecy où a eu lieu l’un des derniers suicides. Cette démission montre que la crise sociale et morale perdure à France Télécom. C’est la 9e démission d’un médecin en deux ans dans l’entreprise.

A chaque fois, ces professionnels mettent en cause les conditions de travail qui les empêchent d’exercer leurs fonctions de manière satisfaisante et en particulier les pressions dont ils sont victimes de la part de la direction.

Cette démission est à mettre en relation avec la lettre que le cabinet d’expertise Secafi, mandaté par le CHSCT suite à ce même suicide à Annecy, vient d’adresser à la direction. Elle dévoile les pressions qu’il subit lui aussi pour limiter son champ d’investigation.

A la suite des suicides, une enquête est actuellement menée au sein de France Télécom par les services de l’Inspection du Travail. Elle devrait révéler les irrégularités commises et l’absence de mesures, alors que les professionnels de la santé et les représentants du personnel multipliaient les alertes.

L’intervention du ministre du travail, Xavier Darcos, a contraint France Télécom à ouvrir des négociations sur le stress, mais rien n’indique qu’elles vont déboucher sur la rupture nécessaire dans le management de l’entreprise, au contraire. Mobilités forcées et restructurations vont reprendre au 1er janvier, sans que les salariés voient un quelconque engagement de leur direction à entreprendre le changement profond qu’ils attendent.

Les premiers résultats de l’enquête sur le stress menée par le cabinet Technologia auprès du personnel devraient être publiés avant la mi-décembre. Ils démontreront eux-aussi l’important malaise social qui subsiste à France Télécom.

Dans ce contexte, l’Observatoire du stress et des mobilités forcées dans le groupe France Télécom – créé à l’initiative des fédérations SUD et CFE-CGC/UNSA – s’inquiète pour les mois qui viennent et lance un débat public. Il organise le 8 janvier 2010 un colloque avec le Conseil Régional.

Pour lire la lettre de démission

Pour lire la lettre du cabinet SECAFI

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