Questions d’avenir avec la Direction des Services Partagés France
Rédigé par José DIAS le . Publié dans Fonctions Corporate.
La Direction des Services Partagés France a souhaité rencontrer les organisations syndicales ce vendredi 27 septembre. L’objet de l’invitation était très général : « la marche des affaires de la DSPF, les actualités et les projets. ». Vos représentants CFE-CGC avaient bien en tête, en se rendant à cette rencontre, le projet de réorganisation de la DSPF qui s’est avéré au final être le sujet principal …
Le projet de réorganisation de la DSPF a été mis à l’ordre du jour du CE du 19 septembre. Ce projet était annoncé comme « un simple changement de rattachement hiérarchique », décryptage : « ayez confiance rien de changera pour vous …». Il s’avère que vos représentants CFE-CGC -pas du tout dupes- ont bien vu le caractère structurant de l’organisation proposée. Mais de toute façon la question ne s’est pas posée, la direction nous a rendu le service de la rendre caduque. En effet une vaste communication sur ce « projet » (qui n’en était plus tout à fait un du simple fait de cette communication) avait été faite avant la présentation en CE contredisant ainsi le code du travail en termes de processus IRP ! Dont acte vos élus CE – toutes organisations confondues- ont rejoint la position de la CFE-CGC et rejetés la présentation de ce sujet considérant que l’on s’était moqué d’eux… !
C’est avec ces éléments en tête que vos représentants se sont rendus à l’invitation de la DSPF. L’objectif principal était simple : d’une part mettre en garde la Direction sur la méthode utilisée dans le cadre de ce « projet » et notamment sur l’aspect incontournable et non-facultatif de la consultation du CE, et d’autre part pointer l’inquiétude que suscite ce « simple rattachement hiérarchique ».
Bien que le projet de réorganisation ne venait qu’à la fin de l’ordre du jour proposé par la Direction, il s’est avéré être l’objet des vifs débats de cette rencontre. Ce n’est pas anodin : il s’agit de notre avenir dont il est question ! Nos messages passent ; la direction fait mine de les entendre, bien que nous nous entendons dire que les modification de conditions de travail ne concernent « qu’une partie infime de la population, au final moins de 5% »… Bien reçu ! Nous nous battrons donc pour cette partie infime, même pour 5% le processus légal doit être respecté (et notamment la consultation des CHSCT…).
Le discours de la direction se veut rassurant, faisant mine de minimiser le projet « qui aurait pu se faire par petit bout… », et donc « sans consultation des IRP… ». Comprenez que notre vigilance s’en redouble !!!
Le Directeur de Centres de Services Partagés, nous fait un point sur les CSRH et en particulier sur le devenir des CSRH de Lannion et Rouen dont les activités en mutation seraient susceptibles de mettre en cause la pérennité de ces sites. Mais nous nous entendons dire qu’il n’y a aucune fermetures de prévues au moins pour les 5 ans à venir. Malgré une population en situation de fin de carrière il n’y aura pas de fermeture de sites –en tout cas pas avant 2018…-. L’objectif est de laisser sur les CSRH les activités à valeurs ajoutés, apurées des actes automatisés et de simples saisies. On demande comment on envisage le traitement de ces actes de simples saisies puisque l’on nous dit que parler de l’externalisation n’est pas tabou. La réponse est sibylline : « c’est trop tôt pour en parler ».
La CFE-CGC prend acte de toutes ces informations et réaffirme sa vigilance.
Par ailleurs nous n’entendons pas rester passif sur le tracé de notre avenir et entendons être partie prenante sur ce qui se profile pour jouer pleinement notre rôle de partenaires sociaux et de représentants du personnel.
Nous n’entendons pas que les départs en TPS de nos collègues aillent appesantir le travail de ceux qui restent.
Nous n’entendons pas que les emplois de la DSPF soient considérés comme des variables d’ajustements pour maintenir le cours de la bourse.
La CFE-CGC revendique :
- que la Direction respecte le code du travail
- une transparence complète sur les projets menés par la Direction
- que la politique de l’emploi ne repose pas sur le cours de la bourse.