L'Etat veut imposer le «modèle» France Telecom aux fonctionnaires - Marianne
Rédigé par Arnaud Chancerelle le . Publié dans Dans les médias.
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Le Gouvernement veut imposer la mobilité des fonctionnaires, les récalcitrants pourront se faire licencier. Pour Hélène Germani et Hélène Marcy de la CFE-CGC/UNSA de France Télécom-Orange, cette réforme risque d'entraîner les mêmes dérives qu'au sein de l'opérateur téléphonique.
Les organisations syndicales ont boycotté le Conseil Supérieur de la Fonction Publique prévu le 11 février dernier, lors duquel le Ministre de la Fonction Publique devait leur présenter le décret relatif à la réorientation professionnelle, en application de la loi du 3 août 2009 relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique, et plus particulièrement de l’article 7, qui modifie la loi du 11 janvier 1984.
Les raisons de leur colère ont été assez largement relayées par la presse. Dans Le Figaro du 2 février, on peut notamment lire :
« [Le décret] prévoit qu'un fonctionnaire dont l'emploi a vocation à être supprimé doit être réorienté professionnellement. Et, s'il refuse successivement trois affectations, il sera mis en disponibilité - sans travail, ni salaire, ni droits aux indemnités - ou en retraite d'office. Une fois en disponibilité, l'agent qui refuserait à nouveau trois postes en vue de sa réintégration sera considéré comme «démissionnaire» et pourra être licencié....
...Chez France Télécom, on voulait aussi réduire les effectifs à marche forcée, sans procéder cependant à des licenciements en bonne et due forme. Considérant que le secteur des télécommunications devait obéir aux lois du marché, l’État a décidé le changement de statut de France Télécom, d’abord en établissement privé industriel et commercial (1991), puis en société anonyme, avec introduction en Bourse en 1997. Et c’est désormais un truisme de le rappeler : la réduction des effectifs est toujours bien accueillie par les marchés boursiers...
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