Action logement en danger, les salariés ponctionnés !
Rédigé par Jacques Herbaut le . Publié dans Logement.
Un véritable racket!
770 millions pour l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et 480 millions pour l’agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (ANAH).
Cependant, il y a un paradoxe, les salariés notamment des classes moyennes financent la politique de l’Etat sans pouvoir en bénéficier. En effet, ces salariés sont assez riches » pour financer le logement social, mais « trop riches » pour bénéficier des aides publiques auquels ils contribuent financièrement.
Une étude de l’Université Paris Dauphine a mis en évidence que les classes moyennes avec 7,8 % sont peu présentes dans le parc social. Le retour est loin d’être à la hauteur de leur contribution financière. Cette faible représentation est injuste par rapport à leur contribution salariale. Cet effet est gravement accentué par cette politique de détournement de fonds de l’Etat. L’Etat prélève des milliards d’Euros pour des plans qu’il devrait lui-même financé et de facto met les services du 1% logement en danger au détriment des salariés.
Soyons précis, sur la collecte annuelle de 4,1 milliards (0,45 % de la masse salariale), seul 1,2 milliard reste au bénéfice des salariés !
En outre, le réseau de 120 collecteurs a été réduit à 25 par le gouvernement. Cette réduction brutale inspirée par le rapport Attali (qui préconisait de réduire à 5 le réseau de collecteurs) a des conséquences sur la proximité des services auprès des salariés. On peut légitimement s’interroger sur la pertinence de cette mesure à l’heure de la décentralisation et sur des services de logement nécessitant des réponses locales adaptées.
Certains souhaiteraient en outre supprimer les prêts à l’accession à la propriété pour les faire passer des collecteurs aux banques.
La CFE-CGC/Unsa ne laissera pas remettre en cause l’universalité des fruits du travail que sont les produits d’Action Logement. Le réseau de nos représentants le rappellent inlassablement au sein des collecteurs.
Il est nécessaire de s’opposer à cette mise en cause de cette politique de l’Etat qui met en danger les services de l’Action Logement, en particulier, l’accès à la location et la propriété.