CCUES 12-2015/1 - Information sur le Plan Schéma Directeur Immobilier

Information sur le Plan Schéma Directeur Immobilier


L’immobilier chez Orange, un parc diffus et varié

  • 5,70, Millions de m2, 109 000 occupants dont 1/3 en IDF et 30% des salariés travaillent dans des immeubles « techniques » ;
  • 21 000 implantations dont  2 700 de plus de 200 m², 3 600 baux pris, 650 millions d’euros de budget immobilier, dont 390 M€ de loyers, 30 à 80 M€ par an d’investissements.

Les tendances en matière d’immobilier et d’environnement du travail

  • densité des espaces et flexibilité des contrats, corollaire de la prise de conscience des coûts de l’immobilier ;
  • aménagement de l’espace de travail comme projet d’entreprise, composante visible de la transformation (espaces ouverts, favorisant la communication informelle et l’innovation) ;
  • Le digital, comme élément de transformation du travail à intégrer dans le cadre de travail ;
  • Les services aux occupants pour un soutien vie pro/vie perso ;
  • L’image, l’immobilier comme élément de marque ;
  • Le smart building.

Les attentes du Groupe

  • des évolutions technologiques fortes qui induisent des évolutions en matière de m² techniques, des pratiques d’achats qui requièrent une adaptation des surfaces commerciales ;
  • des surfaces tertiaires à faire évoluer en fonction de la réduction du nombre de salariés et des enjeux d’image du Groupe, une augmentation tendancielle des coûts immobiliers dans un contexte de pression sur la marge du Groupe ;
  • une pyramide des âges qui requiert l’anticipation, la mise en place de nouvelles méthodes de travail et l’organisation de transferts de compétences.

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La Déclaration de la CFE-CGC Orange

Où est l'humain ?

Pour la CFE-CGC, comme pour chaque dossier présenté dans cette instance, on cherche en premier lieu l’humain dans ce PSDI – et  on ne le voit pas trop – notamment dans le triptyque des priorités de l’entreprise s’agissant de l’immobilier : améliorer les résultats financiers, contribuer au développement de l’entreprise et renforcer l’attractivité de l’entreprise. Peut-être l’attractivité, et encore…

Au niveau des  tendances, on lit que  93% des étudiants ne veulent plus d’un bureau classique : ce % fait référence à une étude ESSEC de 2013 : comment les étudiants voient leur espace de travail ? Quand on va regarder d’un peu plu près  ce sondage, on s’éloigne un tout petit peu de ce résultat quasi unanime des 93% qui ferait passer pour ringards ceux qui souhaiteraient un bureau classique, disons isolé, puisque - dans le détail  du sondage, on voit 41 % des étudiants privilégient un espace de travail de type « start-up californienne » on imagine convivial, avec la planche de surf posée contre un mur, et dans le détail  : 50% opteraient pour un bureau fermé partagé, 27% un bureau individuel et 23% seulement privilégieraient l’open-space.

Quant au desk sharing qui est apparu notamment dans le projet C5, celui-là est bien moins apprécié par les étudiants de l’enquête puisque 33 % des sondés seulement le choisissent en premier choix.

Toujours dans la présentation, on lit 4 générations sous le même toit : majoritairement des seniors ou ultra seniors, c'est à dire après 45 ou 5O ans, mais aussi ceux que certains appellent la  génération Y, décrite comme individualiste, comme ayant un besoin permanent d’information, d’échange et de mobilité, mais qui pourtant opterait en fait plus pour des espaces de travail classiques contrairement à une lecture un peu rapide de ce seul % de 93.

Des espaces de travail conciliant bien-être et productivité, si seulement !

Au-delà de ce sondage, la CFE-CGC revendique des espaces de travail conciliant bien-être et productivité – avec une attention particulière à la dimension « bien-être » des personnels – cela, au-delà des simples questions d’ergonomie du mobilier, du confort thermique et acoustique  - même si ce dernier point est essentiel et que tout aménagement doit avoir pour visée de réduire le bruit.
La question de base, lue dans la presse et qui résume parfaitement la problématique, devrait être pour nos décideurs : peut-on quitter le soir son entreprise, plus heureux que lorsqu’on y est arrivé le matin ?
De nombreuses études ont montré qu’un collaborateur qui se sent bien dans son entreprise, qui prend du plaisir à venir travailler conforte son engagement et donc son implication. C’est moins d’absence, plus de productivité, plus de créativité…

Orange Gardens...

Le projet C5, dénommé Orange Gardens, dénomination beaucoup plus poétique, est évoqué... La réalité n’a rien de poétique puisque C5 va se traduire pour 3 500 salariés par une  dégradation des conditions de travail dans des open Spaces inadaptés aux réalités quotidiennes du travail et où un grand nombre de postes de travail disposeront de moins de 7m², alors que les normes les plus actuelles en prévoiraient au minimum 10, dans un site mal desservi par les transports en commun, avec des temps de trajet rallongés, plusieurs changements à effectuer – et de la marche à pied pour terminer. Des centaines de salariés ont d’ores et déjà annoncé qu’ils changeraient de moyens de locomotion au profit de leurs véhicules personnels dans un secteur où la circulation va très vite arriver à saturation avec les travaux du Grand Paris !  Pour une direction qui communique haut et fort sur la RSE, qui était partenaire de la COP 21, contraindre ainsi  des centaines de salariés à utiliser leurs véhicules personnels, cela nous semble aller un peu à contre-courant de l’histoire, et de la réduction du CO2 atmosphérique.

... à quel coût

Nous aimerions par ailleurs connaitre le bilan financier de cette opération C5 : ce que ça a couté récemment, ce que vont représenter les ventes ou cessions de baux de nos anciens locaux ; on a un peu le sentiment qu’Orange s’implante dans des zones peu attractives, donc économiquement peu chères , mais qu’au bout du bout cela ne se traduit pas réellement par un gain en termes économiques – sans parler des salariés un tantinet sacrifiés dans l’opération.

Une autre question que l’on pose régulièrement : lors d’un déménagement dans un bâtiment écologiquement compatible BBQ ou HQE, l’entreprise communique sur les économies réalisées en termes d’émission de CO2, or le plus souvent ces déménagements se traduisent  pour les salariés par une dégradation de leurs temps de trajets – lesquels temps de trajets sont pris sur Mappy ou autres sites, ce qui ne correspond généralement pas à la réalité, puisque ces temps sont probablement valables la nuit ou sur des grands trajets, mais pas aux heures de pointe en agglomération – on aimerait donc connaitre, pour chaque projet la réalité des surcouts en termes de temps et d’émission de CO2.

En conclusion, ce qui ressort de ce dossier, c’est sa grande incomplétude...
On ne voit que certains éléments de certains PSDI, pas dans leur totalité, du moins pas de manière chiffrée.
Même si l'on comprend bien que l’immobilier est un domaine dans lequel Orange souhaite faire, pour utiliser une dénomination politiquement correcte, de l’optimisation, ou gagner des surfaces en regroupant les personnels dans des quartiers meilleur marché, au mépris de leurs conditions de vie, vendre ou rendre des bâtiments techniques qui ne sont plus indispensables parce que la technique a évolué.

A la CFE-CGC, nous ne sommes pas opposés à la prise en compte des réalités économiques, à la condition que cela ne se fasse pas au détriment des salariés, aussi bien en termes de temps de trajet, composante généralement occultée de tous les projets de déménagements, que de locaux, via des open Spaces ou du desk sharing, formes d’organisation du travail le plus souvent nocives et contraires au bien-être au travail, et in fine à la productivité .

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