Alternance Bilan 2018 : aucun effet Whaouu !

Alors que la Direction se glorifiait en ouverture de séance au CE Extraordinaire du 19/09/2019 de la hausse de contrat d’alternants, de 4,8 à 5%, la Présidente de la Commission Formation a rappelé que le chiffre de 5% d’alternants est une obligation légale pour les entreprises de plus de 250 salariés et que toute entreprise ne respectant pas cette obligation se voit appliquer des pénalités financières !

A SCE, il n’y a aucune ambition volontariste de la Direction puisque l’accord intergénérationnel ne fait que reprendre la Loi ! Quel constat consternant !

La Commission a d’ailleurs regretté une certaine continuité sur une pente glissante avec le bilan précédent : si certains indicateurs sont en légère progression, d’autres sont en net recul.

Les quelques progrès à noter :

• un taux d’insertion qui passe de 4,8 à 5%,

• 11 alternants en situation de handicap contre 5 l’année dernière,

• un taux de féminisation qui passe de 41 à 42%.

En revanche, il est regrettable d’avoir un net recul sur :

• le taux de féminisation des recrutements qui révèle une réelle précarité des femmes. Elles sont seulement 10% à être recrutées en CDI, contre 60% en CDD alors qu’elles représentent 58% de la population étudiante. Et le vieil argument de la Direction sur la difficulté à recruter sur des métiers techniques ne tient plus ! L’essentiel des recrutements en 2018 a concerné le domaine client, domaine pas uniquement réservé aux hommes. La femme, une durée de vie limitée ? Lire notre tract de 2018 à ce sujet : SCE serait-il le dernier mammouth sur la planète Orange SA ?

• la baisse du recours au contrat de professionnalisation qui traduit de manière générale le faible niveau d’accueil des jeunes et le manque d’attractivité du Groupe Orange.  Si les accords de branche prévoyaient que « les titulaires des contrats de professionnalisation sont positionnés dans le groupe de classification correspondant à la qualification visée », nos RH sont peu enclins à recruter sur ce type de contrat… nos alternants préparant surtout des diplômes de l’enseignement supérieur, il faudrait le plus souvent les positionner sur une classification E, plus rémunératrice pour respecter l’accord de la branche.

• Faibles recrutements : Seulement 10 alternants sont restés à SCE sur 335. En comparaison avec la population mère de plus de 7600 personnes, cela fait très peu ! Cela friserait le ridicule même ! Les autres jeunes formés sont recrutés ailleurs. Au mieux, ils rejoignent une autre entité du Groupe Orange, les filiales ou nos sous-traitants… Au pire, ils apportent leur connaissance à nos concurrents ! Difficile Guerre des Talents qu’appelle pourtant de ses vœux notre CIO, Helmut REISINGER. Cette faiblesse des recrutements induit malheureusement un effet de boule de neige : elle concourt à notre manque d’attractivité, sans compter celui du niveau d’accueil (bande, salaire…).

La commission a demandé sans succès à la Direction le suivi d’un indicateur sur les salaires à l’embauche de nos alternants. Cette fin de non-recevoir de la Direction à cette demande est surprenante. En ne donnant pas une suite favorable, la Direction ne respecte pas l’Accord mondial portant sur l’Egalité professionnelle et sur l’Egalité salariale signé par Orange le 17 juillet dernier. Est-ce le signe que des informations seraient à cacher ?

En conclusion, SCE est une entité qui recrute peu, avec un niveau d’accueil des jeunes et d’embauche pas suffisamment attractifs ! Il semble plus facile de gagner la Guerre des boutons que celle des Talents !