la CGC-Unsa dénonce un dividende supérieur au bénéfice - AFP
Rédigé par Arnaud Chancerelle le . Publié dans Dans les médias.
Selon la CGC-Unsa, cette mesure permettrait de réduire les intérêts bancaires d'un montant proche du coût de 3.000 emplois.
"France Télécom a annoncé le maintien de la politique de dividende élevé à 1,40 euro par action pour 2009, soit 3,65 milliards d'euros", ce qui constitue un "problème, car le résultat net consolidé n'est que de 3,47 milliards d'euros", a souligné ce syndicat dans un communiqué.
En 2009, le résultat net part du groupe France Télécom a totalisé 2,99 milliards d'euros et le résultat net consolidé (incluant les bénéfices revenant aux actionnaires minoritaires des filiales du groupe) 3,47 milliards d'euros, les deux chiffres étant nettement inférieurs au dividende 2009.
Le communiqué du groupe parle de 2,99 milliards de bénéfice net "en données publiées", de 3,47 milliards en "consolidé" (incluant les bénéfices revenant aux actionnaires minoritaires des filiales du groupe) et de 4,84 milliards "à données comparables" (pour tenir compte des variations de change).
La CFE-CGC-Unsa a estimé que le dividende devrait revenir à 0,5 euro par action au lieu de 1,40 euro, afin de désendetter France Télécom, ce qui permettrait "une réduction des frais financiers de 150 millions d'euros par an", soit "le coût annuel
de 3.000 emplois", en "maintenant le même niveau de bénéfice".
"Verser des dividendes supérieurs aux bénéfices" entraînera "une hausse de l'endettement, soit une baisse de l'investissement", a déploré le syndicat.
"L'investissement prévu de deux milliards d'euros dans la fibre optique d'ici 2015 est vraiment la borne basse de ce qui serait nécessaire", a indiqué à l'AFP Sébastien Crozier (CFE-CGC-Unsa)...