Rédigé par Arnaud Chancerelle le . Publié dans Dans les médias.
PARIS — La délocalisation des centres d'appel, régulièrement décriée par les syndicats du secteur, est pointée du doigt par le gouvernement qui veut imposer de la transparence sur l'implantation des sites et envisage des aides pour garder ces emplois en France.
"C'est un sujet qui pèse lourd, c'est 250.000 emplois en France" et "au cours des cinq dernières années, les emplois à l'étranger ont été multipliés par dix", a déploré lundi Laurent Wauquiez.
Le secrétaire d'Etat à l'emploi s'en est pris aux sociétés qui cachent aux consommateurs le fait d'être implantées au Maroc ou en Tunisie en demandant aux agents de franciser leur nom....
Ces dernières ont pris leur essor depuis quelques années, notamment en s'implantant au Maroc et en Tunisie où elles trouvent une main d'oeuvre parfaitement francophone et bien moins chère.
Un salarié d'un centre d'appel marocain est payé entre 400 et 450 euros mensuels contre un minimum de 1.320 euros bruts en France, selon le SP2C.
La CFE-CGC/Unsa de France Telecom-Orange s'est félicitée lundi "que les pouvoirs publics aient enfin compris l'ampleur des enjeux liés à cette activité".
La semaine dernière, la CFE-CGC de Teleperformance dénonçait, après l'annonce de 830 suppressions de postes en France, "la fuite des activités vers la Tunisie et aujourd'hui au Maroc à la demande des donneurs d'ordre comme SFR, Orange, Bouygues, La Redoute, etc."
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