Centre d'appels : l'intolérable chantage à l'emploi - l'Humanité.fr

Le malaise social s’installe dans les centres d’appels français, qui sont écrasés sous la pression de la concurrence étrangère. Les syndicats exigent des mesures volontaristes pour empêcher les téléopérateurs de délocaliser.
Le malaise social s’installe dans les centres d’appels français, qui sont écrasés sous la pression de la concurrence étrangère. Les syndicats exigent des mesures volontaristes pour empêcher les téléopérateurs de délocaliser.
Pour les téléopérateurs, la délocalisation, c’est la routine : pourquoi créer de l’emploi en France, où l’on verse des salaires d’un minimum de 1 320 euros brut, quand on peut faire travailler à l’étranger 44 heures par semaine pour 450 euros mensuels ? C’est la réflexion que se font les patrons de SFR, d’Orange ou encore de La Redoute lorsqu’ils externalisent leurs plates-formes téléphoniques ...
des mesures beaucoup trop timides
Quand Laurent Wauquiez, secrétaire d’État à l’Emploi, se saisit de la question et étudie un plan d’action contre les délocalisations des centres d’appels, l’espoir est de courte durée. Des assises des centres d’appels devraient être organisées pour réfléchir sur la question, mais les pistes déjà proposées ne parviennent à convaincre personne, tant du côté syndical que de celui des dirigeants des centres d’appels.
Surtaxer les appels provenant de l’étranger, par exemple, ne serait valable que si les taxes étaient supérieures au différentiel de coût entre la France et l’étranger, explique Sébastien Crozier, élu de la CFE-CGC/Unsa au comité central d’entreprise de France Telecom. Les codes de bonne conduite, les listes de mauvais élèves et les allégements de charges ou les aides à l’embauche pour les entreprises qui ne délocalisent pas : des mesures beaucoup trop timides, selon lui.
La fermeture de 25 000 emplois en France aurait permis aux opérateurs de réaliser une économie de 300 à 400 millions. Pour autant, explique la CGC, la relocalisation en France de ces emplois ne coûterait que 40 à 60 centimes d’euro par mois à chaque abonné. « Et il faut comprendre que plus d’emplois en France, c’est plus de cotisations pour les retraites, donc 500 millions d’euros dans les caisses de l’État », plaide Sébastien Crozier.
des chiffres d’affaires énormes
La CGC en appelle au gouvernement et prône des mesures volontaristes : « Une clause de localisation des emplois en France devrait s’appliquer à tous les acteurs exploitant des ressources appartenant au patrimoine national, comme les fréquences hertziennes, ou des licences".
"Partout où l’État est une puissance décisionnaire, il faut soumettre à des obligations d’emploi en France », renchérit Sébastien Crozier. À l’heure où les centres d’appels réussissent à engranger des chiffres d’affaires énormes, cela semble être le seul moyen pour lutter contre la course effrénée à la rentabilité.
Extrait : l'Humanite.fr - 3 août 2010 - Aude Fredouelle

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