Déménagement à Bagnolet : le bail est signé

Avant les congés

Rappel : avant les congés d’été, la Direction de SCE a proposé au CE et aux CHSCT concernés le déménagement des équipes de l’USC Ile-de-France et de DGC/DSGC à Bagnolet (dans l’est de Paris), dans un immeuble susceptible de rassembler 1300 personnes. Objectif annoncé : regrouper les sites de Paris pour faciliter les échanges et permettre aux salariés de travailler dans de meilleures conditions.

Malgré les avis négatifs rendus par les CHSCT d’Ivry et Brandebourg, l’abstention du CHSCT de Jaurès et le rapport d’expertise du cabinet Emergence, la direction a signé le bail de l’immeuble de Bagnolet, dénommé Eastview, le 29 juillet.

Les conclusions du rapport d’expertise

Le rapport d’Emergence a soulevé un certain nombre de points négatifs, à savoir :

• La dégradation des temps de transport pour certains salariés
• la conduite de ce projet quant à la chronologie des différentes consultations (en contradiction avec les accords de l’entreprise) qui ne s’est pas faite de manière organisée et ordonnée.
• La non prise en compte de certaines spécificités de métier dans l’aménagement des plateaux (open-space non adapté pour certaines activités)
• La capacité du restaurant d’entreprise : il manque une centaine de couverts

Le rapport d’expertise démontre que d’une manière générale le déménagement porte de Bagnolet va dans le sens d’une dégradation des conditions de travail.

Le constat à ce jour est simple : la conduite de ce projet et les décisions se sont faites de manière unilatérale.

Malgré les nombreux risques que la CFE-CGC a soulevés, les nombreuses mises en garde tentées envers la direction et nos nombreuses préconisations, notre sentiment est de ne pas avoir été écoutés.

Ce projet est strictement basé sur un plan stratégique qui a pour seul objectif de faire des économies. L’essentiel a malheureusement été oublié : le salarié et ses conditions de travail.

Nous constatons :

• Une augmentation des temps de transport avec un impact important sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée
• La densification des postes de travail : le cahier des charges prévoyait 70 positions de travail. Certains étages en comptent aujourd’hui 80.
• Le choix des open-spaces : la spécificité de certains métiers n’a pas été prise en compte. les open-spaces sont générateurs de bruit et de stress, ce qui rend difficile les tâches exigeant une certaine concentration et une certaine confidentialité
• La non consultation des CHSCT dans le choix du site et dans l’élaboration du macro-zoning
• Les micro-zonings n’ont pas tenu compte de toutes les remontées faites par les salariés
• La capacité du restaurant est trop faible pour accueillir tous les salariés. Selon le cabinet expert, la rotation devrait être à 2,2 service maximum, hors la direction parle de 2,8 rotations, ce qui selon un expert de la restauration collective est ingérable.
• Le nombre de postes de travail correspond à l’effectif actuel : que se passe-t-il en cas d’embauche, même si nous savons que la politique d’Orange n’est pas d’embaucher dans les 3 ans à venir ?

Suite à toutes ces remarques, la direction, à la demande des élus CHSCT de la CFE-CGC, a accepté que chaque salarié soit reçu par son N+1 afin de l’entretenir des différents problèmes que pourrait lui causer ce déménagement : temps de transport, télétravail, aménagement du temps de travail, place de parking, demande de mobilité, accompagnement spécifique en cas de situations particulières… Un kit de communication est donc en cours d’élaboration afin que tous les entretiens se fassent de manière équitable
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L’application de la décision N°5 du 29 avril 2011 au minimum

Un accompagnement personnalisé des salariés ne pouvant pas suivre leur équipe

La prise en compte concrète et l’accompagnement nécessaires des situations individuelles

Une expertise pour que tous les personnels puissent bénéficier d’un restaurant digne de ce nom

La prise en compte des besoins métiers dans l’aménagement des plateaux pour diminuer la densité actuelle