Rédigé par Hélène MARCY le . Publié dans Dans les médias.
Suite aux attentats du 7 janvier et 9 janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, le Gouvernement français a souhaité élargir les pouvoirs des services de renseignement aux fins de prévenir tout acte terroriste sur le territoire national. À cet égard, le Premier Ministre, Manuel Valls a mis en avant la nécessité pour les agences de renseignement d'"avoir des moyens juridiques et techniques supplémentaires" et de poursuivre "Nous devons innover dans les méthodes pour lutter contre des djihadistes qui ont parfaitement intégré la révolution numérique".
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Les opposants au projet de loi
Les opposants au projet de loi dénoncent les risques liés aux atteintes à la vie privée et aux données personnelles inhérents à ce texte.
À cet égard, Edward Snowden, ancien agent de la CIA puis de la NSA à l'origine du scandale des écoutes téléphoniques et de la surveillance de l'Internet par les agences de renseignement américaines, avait vigoureusement dénoncé ce projet de loi "Les chefs des services secrets [...] en France ont exploité des tragédies récentes afin d'essayer d'obtenir de nouveaux pouvoirs intrusifs, malgré des preuves éclatantes que ceux-ci n'auraient pas permis d'empêcher ces attaques".
D'autre part, pour beaucoup d'opposants au projet de loi, la mise en place d'un algorithme aux fins de détecter toute activité suspecte sur Internet est une technique profondément arbitraire. À cet égard, le responsable CFE-CGC chez Orange, Sébastien Crozier soutient que: "D'un point de vue technique, il est impossible de ne pas douter de l'efficacité de cette boîte noire: si un individu est abonné chez Bouygues et possède la fibre chez Orange, comment on fait? On ne sait même pas ce qui sera considéré comme un comportement suspect, on va rentrer dans de l'arbitraire légalisé".
Le Premier Ministre a toutefois défendu le projet de loi du Gouvernement en affirmant qu'à l'heure actuelle, les services de renseignement devaient avoir des pouvoirs plus étendus "On ne peut faire abstraction de ces évolutions, et geler les méthodes des services de renseignement à celles des années 80".
Extrait de Legavox.fr - 23/06/2015
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