Révision de l'accord Télétravail 2021 : la montagne accouche d'une souris
Rédigé par vos négociateurs CFE-CGC le . Publié dans Conditions de Travail et Santé.
Fin novembre 2021, la CFE-CGC Orange vous informait fin du peu de volonté de l'entreprise de renégocier l'accord de télétravail.
La négociation s'est finalement ouverte mais avec une Direction y allant à reculons.
En signant un accord de télétravail dès 2013, notre entreprise était précurseur mais aujourd'hui, c'est plutôt le grand bond en arrière.
Après huit séances de négociation, nous déplorons le manque d'avancée significative sur cet accord qui soit à la hauteur des attentes des personnels et des ambitions du groupe.
Le 30 mars 2022, la dernière séance de négociation s'est tenue, au cours de laquelle, la CFE-CGC Orange a une nouvelle fois interpellé les représentants de la Direction et n'a pas manqué de rappeler ses revendications.
Consultez notre décaration :
8ème séance de négociation du 30/03/2022.
Monsieur le Président, Mesdames de la Direction des Ressources Humaines, Mesdames et Messieurs les représentants syndicaux,
La CFE-CGC a demandé la renégociation de l’accord télétravail, objet de la présente réunion le 4 Mai 2020. Pour seule réponse, la Direction a attendu plus d’un an pour travestir la commission nationale de suivi de l’accord prévue par son article 9 en « première réunion de négociation », intervenant seulement le 9 juin 2021. Il a ensuite fallu attendre plus de 4 mois pour pouvoir tenir la « seconde » séance, en date du 21 Octobre 2021, laquelle se limitait en réalité à une simple redite de la séance précédente.
Les échanges se sont par la suite poursuivis sur un rythme mensuel, s’apparentant plus à du secrétariat fastidieux qu’à de véritables négociations. Fidèle à son esprit constructif, la CFE-CGC s’est bien volontiers prêtée à l’exercice de manière profesionnelle et volontariste. Nous voici donc rendus aujourd’hui à la 8ème séance, au démarrage de laquelle force est de constater qu’aucune proposition concrète ni position claire de la Direction n’a été apportée à nos revendications légitimes depuis le 4 Mai 2020.
Pour mémoire :
- faciliter le télétravail en bureau satellite (chez soi ou site proche..) pour tous les personnels, indistinctement, avec un effort tout particulier pour :
o les membres du personnel dont le logement est inadapté ou trop petit pour le télétravail,
o les membres du personnel ayant un conjoint également en télétravail,
o les membres du personnel dont les trajets sont rendus difficiles, longs ou pénibles en raison de leur situation familiale transitoire ou permanente (femmes enceintes, familles monoparentales, proche aidant, handicap…),
- définir les coûts induits par le télétravail comme les consommables (ramette de papier, cartouches d’encre, achat ou fourniture d’imprimante, de câbles électriques/USB, multiprises…), une connexion internet puissante, et revaloriser fortement l’indemnisation des frais ainsi transférés aux salariés en télétravail occasionnel ou régulier,
- mettre à disposition les moyens nécessaires à l’exécution de leur travail, par exemple moyens informatiques, mobilier, etc…
- ne pas discriminer des salariés télétravailleurs vis-à-vis de l’attribution d’une position de travail garantie et constante lorsqu’ils se rendent dans les locaux de l’entreprise, le télétravail ne pouvant s’imposer aux salariés en raison d’indisponibilité de bureaux en flex desk,
- définir précisément les nouvelles organisations du travail qui en découlent,
- améliorer l’accès des managers et des salariés aux formations de management à distance et augmenter le nombre de bénéficiaires de ces formations et du budget annuel alloué à ce type de formations, sans diminuer le budget global consacré aux formations de tous types, par exemple par la mise en place d’un passeport télétravail obligatoire...
- de plus, les télétravailleurs doivent avoir accès aux systèmes de restauration de qualité y compris en télétravail qui devra être revu dans cet accord.
- enfin, les représentants du personnel doivent pouvoir assurer au mieux leurs mandats auprès des salarié-es en télétravail.
La CFE-CGC déplore de telles manoeuvres dilatoires et prie donc à nouveau instamment la Direction de bien vouloir se positionner sur ses demandes.