Rédigé par Luis Carlos DAVILA le . Publié dans Formation Professionnelle.
Le contrôle de France compétences opéré par la Cour des comptes a donné lieu à la publication jeudi 23 juin d’un référé pointant la situation financière « préoccupante » de l’instance de régulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Dans le champ de l’alternance et du compte personnel de formation des leviers de réduction des dépenses existent mais ne suffiront pas à résorber le déficit. Des choix stratégiques s’imposent.
La situation financière de France compétences s’aggrave d’année en année. L’instance de régulation affichait un déficit de 4,6 milliards d’euros en 2020. En 2021, il était de 3,2 milliards d’euros malgré la subvention exceptionnelle de 2,75 milliards d’euros versée par l’Etat… Et pour 2022, il pourrait atteindre les 5,9 milliards d’euros. Il y a urgence à prendre « des mesures fortes », constate la Cour des comptes dans un référé adressé en avril dernier aux ministres de l’Économie et du Travail.
Dans ce contexte, la Cour des comptes suggère d’aller plus loin. Outre les recommandations – dont certaines très structurantes – présentées dans son rapport sur la formation en alternance, elle préconise d’agir sur le CPF. Un recentrage du catalogue de formations éligibles sur « les certifications les plus qualifiantes » et un retrait de certaines offres telles que les préparations au permis de conduire, les formations à la création et reprise d’entreprise, les bilans de compétences, ou les tests de niveau linguistique et informatique font partie des pistes avancées.
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