Emploi : mobilisation nationale dans France Télécom, le 31 mai 2007 !

Le Préavis de grève déposé par la CFE CGC :
"Notre entreprise connaît un mouvement de restructuration sans précédent alors que les dividendes versés cette année à nos actionnaires franchissent un plafond historique avec 3,2 milliards d’euros de dividendes distribués, sans que par ailleurs, ces versements babyloniens confortent significativement le cours de l’action.

Sans aucune négociation avec les partenaires sociaux, ni même information réelle et précise aux institutions représentatives du personnel (CE, CHSCT) concernées, la direction de l’entreprise procède à des suppressions massives d’emplois, à des fermetures en nombre de services et de sites, à des pressions constantes et douloureuses sur les salariés pour obtenir des déqualifications, des démissions ou des mobilités forcées. Parallèlement, le recours, à la sous-traitance, l’intérim, les délocalisations est en progression constante.

L’État, rappelons-le, reste le 1er actionnaire, avec 32,5% de participation. Il est également, le 1er employeur avec un personnel en France composé de 70% de fonctionnaires. L’État demeure l’un des premiers régulateurs du marché très encadré des Télécoms.

Malgré cette position tout à fait centrale dans l’organisation de cette entreprise, L’État français ne se sent aucune responsabilité dans l’actuelle restructuration où 22 000 suppressions d’emploi sont en train d’être réalisées en France alors que des milliers de recrutements sont annoncés en Égypte, au Maroc et en Inde ! Il n’oublie pas en revanche de percevoir cette année 1 milliard d’euros de dividendes en tant qu’actionnaire principal.

Devant la gravité de la situation, la CFE-CGC de France Télécom dépose un préavis de grève pour le 31 mai 2007 et appelle l’ensemble des salariés et fonctionnaires, cadres et non cadres à participer massivement à la journée unitaire de mobilisation".

Pour le 31, les mots d’ordre de la CFE-CGC :

  1. Ouverture d’une négociation pour un accord cadre sur l’emploi, la mobilité et les conditions de travail sur le périmètre de l’Unité économique et Sociale (UES) du groupe Orange - France Télécom
  1. Pas de restructurations locales sans le préalable de l’ouverture de négociations décentralisées, sur les établissements ou les bassins d’emploi concernés
  1. Arrêt immédiat des délocalisations, de l’externalisation croissante, du recours continu à la sous-traitance et à l’Intérim
  1. Exiger des garanties à notre principal actionnaire, l’État français, pour qu’il assume pleinement ses responsabilités dans le domaine social, notamment sur le dossier des propositions des retours à la fonction publique, et, sur un plan citoyen, pour qu’il consacre le rôle pérenne du groupe France Télécom - Orange comme champion national de l’économie française. »

Emploi : Rappels des principales positions avancées par la CFE-CGC
L’emploi est le dossier stratégique prioritaire de la CFE-CGC sur France Télécom :

Avec 22 000 suppressions d’emploi, FT est l’entreprise française qui opère la plus lourde restructuration.

En l’absence de plans de licenciements, au regard de la faiblesse des transferts dans la Fonction publique et de l’essaimage, de la fin des Congés de fins de carrière, de l’impossibilité aujourd’hui d’un PSE (Plan social pour l’emploi) négocié, cette situation hors du Droit du travail et des ses garanties protectrices, rend inéluctables les pressions personnelles, les déqualifications, les mobilités forcées, les démissions fortement sollicitées, les congés de longue maladie…

L’État qui, on l’a dit, reste le 1er actionnaire, le 1er employeur et le principal régulateur sur un marché des Télécoms fortement encadré, fait mine de n’avoir aucune responsabilité en la matière.

Les organisations syndicales de FTSA, persuadées de la pérennité de compromis passés, ont longtemps minoré le dossier. Hors la CFE-CGC et SUD, elles ont tardé à se mobiliser.
 

Nous voulons :

  1. Réaffirmer notre combat sur l’UES, cadre général de la négociation permettant l’harmonisation sociale (statuts, mobilité, IRP...) de « l’opérateur intégré ».
  2. Exiger de la direction une nouvelle réelle négociation sur la mobilité, les conditions de travail et les restructurations.
  3. Imposer la possibilité de négociations à l’échelle locale (CE, établissements principaux, établissements secondaires) sur les restructurations en cours et leurs nécessaires mesures d’accompagnement
  4. Partout où cela peut avoir une réalité, favoriser et participer à toutes les formes de résistances unitaires (grèves et manifestations comprises)
    Demander l’ouverture de négociation avec la fonction publique de négociations pour des garanties d’intégration et l’instauration de quotas d’emplois réservés aux fonctionnaires de France Télécom
  5. Recenser partout les effets des restructurations en cours*, le plus souvent « invisibles » et méconnues par les IRP, les cas de harcèlements, les mobilités et déqualifications forcées
  6. Faire connaître à l’extérieur la réalité du plan social et des suppressions d’emplois à France Télécom, notamment dans les médias ; interpeller les pouvoirs publics
  7. Répondre autant qu’on le peut, à l’attente individuelle de nos collègues en difficulté face à une agression sans précédent
  8. Défendre nos militants, les préparer à être ni les victimes ni les acteurs non consentants de cette politique massive de suppressions d’emplois à tous les niveaux de l’entreprise.

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