La CFE CGC tire sur France Télécom - J I R - La Réunion
Rédigé par Arnaud Chancerelle le . Publié dans Dans les médias.
Suppressions d’emplois, précarité, sous effectifs… le tableau dressé en fin de semaine dernière par Cyrille Lauret sur les conditions de travail au sein du groupe France-Télécom est loin d’être reluisant.
Le délégué central du syndicat CFE-CGC estime en effet que contrairement aux idées reçues, les employés de l’entreprise doivent faire face à une véritable précarité....
.... “Ce plan de restructuration concerne près de 40 000 salariés, envoyé pour la plupart en pré-retraite. En parallèle, 20 000 postes supprimés n’ont pas été remplacés. Sur les trois années à venir, c’est entre 10 000 et 12 000 emplois qui viendront à disparaître,” estime le syndicaliste.
Résultat : une grande partie des employés (66 %) serait victime de stress selon la CFE-CGC.
Et le syndicat de rappeler que l’entreprise affiche pendant ce temps une santé financière presque indécente : “Pendant que les employés souffrent, le groupe continue de gagner de l’argent. Rien que l’année dernière, le groupe a dégagé un bénéfice de presque 8 milliards d’euros (6,3 milliards pour être précis, Ndlr) . Plus de la moitié a été reversée en dividendes alors qu’il aurait été plus judicieux d’utiliser cet apport de capitaux pour combler les 38 milliards d’euros de dette que traîne encore l’entreprise”, rappelle Pierre Morville.
...... Cyrille Lauret, le président de la CFE-CGC reconnaît en effet que La Réunion est moins touchée par le phénomène de suppression d’emplois. Mais l’île dispose d’une autre spécificité toute aussi dommageable : la forte proportion de CDD au sein de l’effectif.
“On compte plus de CDD dans le staff d’Orange Réunion que dans l’effectif total d’Orange métropole”, lance Cyrille Lauret. ....
.... Du côté de la direction, on nuance cette accusation en rappelant les avancées qui sont réalisées chaque jour. Le groupe explique ainsi qu’une “Commission Stress” a été montée en 2000 au niveau national et que le management est régulièrement sensibilisé et formé aux sujets liés au stress. “Grâce à ces efforts, nous avons réussi à réduire la précarité de 3 points. Le stress a d’ailleurs été défini comme sujet de travail prioritaire pour 2009”, explique Jean-Pierre Hoareau le directeur régional délégué de France Télécom. Reste à savoir si cela sera suffisant pour enrailler définitivement le phénomène.
