Depuis sa création en juin 2007 par laCFE-CGC, Sud et l’Unsa,l’Observatoire national du stress et des mobilités forcées à France Télécom a déjà réalisé trois questionnaires auprès des salariés du groupe. La direction a toujours refusé d’en tenir compte. Explications.
« Attention ! Le site auquel vous tentez d’accéder est classé dans une catégorie interdite car il ne présente pas, a priori, un intérêt professionnel. »
Ce message d’erreur s’affiche lorsque les salariés de France Télécom tentent de consulter un site à caractère pornographique.
Il apparaît lorsqu’ils souhaitent accéder au site de l’Observatoire national du stress et des mobilités forcées à France Télécom. Un organisme créé il y a deux ans par la CFE-CGC, Sud et l’Unsa pour mesurer le stress des salariés du groupe.
Le 20 juin 2007, quelques jours à peine après sa création, l’Observatoire met en ligne un questionnaire pour évaluer les conditions de travail et l’état de santé (physique et morale) des salariés. La réponse de la direction ne se fait pas attendre.
« Dès le lendemain, l’accès au site de l’observatoire a été bloqué sur l’intranet de France Télécom. Pour répondre au questionnaire, les salariés devaient donc se connecter depuis leur domicile », raconte Pierre Morville, délégué syndical central et cofondateur de l’observatoire...