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….Instabilité et fébrilité
A en croire une enquête de l'Association nationale des DRH (ANDRH), l'enjeu des élections a généré des « situations tendues ». Certaines organisations ont durci le ton. Comme chez Eurocopter, où la CGT et la CFTC ont été balayées par les urnes en 2010, trois syndicats gardant voix au chapitre. « Pendant les six mois qui ont précédé le vote, il était difficile de négocier de façon rationnelle, reconnaît Philippe Pezet, DRH d'Eurocopter. Même les négociations salariales de 2011 ont subi un effet post-électoral avec, notamment, une pression forte de FO, dont l'audience a baissé. »....
....Côté syndical, le bilan est mitigé. « Cela pousse les syndicats, pour asseoir leur légitimité, à se rapprocher des salariés et à ne plus usurper le droit de parler en leur nom. Mais les situations sont hétérogènes : il y a des militants et des DRH qui prennent leurs responsabilités. Mais certaines entreprises ne jouent toujours pas le jeu. Et la loi a exacerbé la concurrence entre syndicats », estime Marcel Grignard, secrétaire général adjoint de la CFDT chargé du dialogue social.
Mariages de raison
Difficile, en effet, d'y voir clair, tant les stratégies syndicales ont été différentes, voire contradictoires, d'une entreprise à l'autre. « D'un côté, certaines alliances se sont dénouées pour que chaque organisation mesure son audience électorale ; de l'autre, des syndicats qui se sentaient menacés ont fait liste commune, relève Jean-Christophe Sciberras, président de l'ANDRH. Donc le pari de la loi, qui était d'éclaircir le paysage par des disparitions ou des regroupements, semble loin d'être tenu. »
Quelques mariages ont réussi, entre la CFE-CGC et l'Unsa à La Poste ou chez France Télécom Orange. « Nos idéaux étaient proches. Et le personnel, lassé de voir les syndicats passer leur temps à s'opposer, a été séduit par notre démarche de fusion. Aujourd'hui, cela fonctionne d'autant mieux que nos nouveaux militants ne connaissent pas nos passés », raconte Sébastien Crozier, président de CFE-CGC - Unsa France Télécom Orange. L'alliance a récolté 12 % des votes, contre 2 % pour chacune des entités lorsqu'elles faisaient cavalier seul.
Plutôt que d'opérer des rapprochements avec leurs ennemis d'hier, certains militants ont préféré « aller au charbon » pour conquérir des troupes. Parfois avec succès, comme chez PSA, où la CFDT et la CFTC ont récolté 12 % chacune au dernier scrutin...
Extrait : LesEchos.fr - Nathalie Queruel – 14 juin 2011
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