Faire les poches des salariés ne peut tenir lieu de politique du logement
Rédigé par Jacques HERBAUT le . Publié dans Logement.
Face à la crise du logement, les ressources d’Action Logement doivent être prioritairement consacrées au lien emploi-logement. La CFE-CGC refuse que l’État continue de faire les poches des salariés pour financer ses choix de politique publique comme la Garantie universelle des loyers (GUL).
Garantie universelle des loyers
Les derniers chiffres de la construction le prouvent : la pénurie de logements s’aggrave et le coût de logement pèse chaque jour davantage sur le budget des ménages. Il y a urgence à agir !
Face à une crise qui s’approfondit et qui touche des salariés de plus en plus nombreux, la CFE-CGC est convaincue qu’Action Logement, qui vient de fêter ses 60 ans, a plus que jamais un rôle essentiel à jouer au service des salariés et des entreprises. Pour y parvenir, ces ressources doivent être consacrées aux priorités que sont la production de nouveaux logements adaptés aux besoins et le soutien aux parcours résidentiels des salariés.
C’est la condition pour apporter des réponses efficaces et durables à la crise du logement des salariés. C’est ainsi que la politique du logement contribuera pleinement au combat pour l’emploi, le pouvoir d’achat et donc la compétitivité de notre pays à en croire le dernier rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective.
C’est dans ce contexte que le Sénat vient de rendre publiques les conclusions du groupe de travail dédié à la Garantie universelle des loyers (GUL), dispositif au cœur de la loi dite ALUR qui entre en seconde lecture à l’Assemblée nationale.
La pause fiscale, essentielle aux yeux de la CFE-CGC, a ainsi conduit les sénateurs à écarter la création d’une taxe sur les propriétaires et les locataires pour financer ce dispositif. Ce faisant, ils proposent de réduire le financement de la GUL aux crédits budgétaires de l’État et aux ressources d’Action Logement.
Le Premier ministre s’est engagé à assurer la pérennité d’Action Logement en réduisant sa contribution aux politiques publiques. La CFE-CGC sera donc particulièrement vigilante à ce que l’éventuelle contribution financière d’Action Logement à la GUL ne réduise pas sa capacité à agir face à la crise du logement des salariés et qu’elle soit strictement dédiée à la sécurisation du parcours résidentiel des salariés. Il est en effet hors de question que les salariés fassent les frais des turpitudes de la GUL.
C'est sur cette base que la CFE-CGC développera dans les prochains jours son action auprès des parlementaires.