Pôle d'activités économiques majeur de la métropole, LA PLAINE SAINT-DENIS, quartier de Seine-Saint-Denis s'étend sur trois communes:
Saint-Denis. Saint-Ouen et Aubervilliers. Ancienne plus grande zone industrielle d'Europe, elle subit de plein fouet la désindustrialisation des années 70 avant de connaître un essor spectaculaire depuis quinze ans.
A l'origine de sa profonde mutation, un changement de stratégie politique des élus locaux, historiquement communistes, qui établissent des relations de confiance avec les entreprises et maitrisent les prix du foncier.
Aujourd'hui, la Plaine Saint-Denis représente le troisième pôle d'affaires d'Ile-de-France après Paris et La Défense avec plus d'un million de m2 de bureaux.
NOUVELLE TERRE D'IMPLANTATION DES ENTREPRISES.
L'arrivée du Stade de France à la fin des années 90 marque le tournant du renouveau du quartier. Pour susciter davantage l'intérêt, les élus font construire à la même période 180 000 m2 de bureaux en blanc.
Idéalement situé entre Paris et l'aéroport international Charles De Gaule, accessible par l'A1, le territoire est desservi par les RER B et D, les lignes 13 et 12 du métro et le bus, auxquels s'ajouteront le TR en fin d'année, le prolongement de la ligne 14 et trois nouvelles lignes du métro dans la prochaine décennie (16 et 17,et une correspondance avec la 15). « C'est un hub des transports publics avant même le Grand Paris Express», explique-t-on à la communauté d'agglomération Plaine Commune. Sa superficie de 750 ha favorise l'implantation des entreprises.
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DEUX MONDES QUE TOUT OPPOSE. En 2010, 1 850 «cols blancs » d'Orange Business Services, branche commerciale d'Orange France-Telecom, quittent Paris pour La Plaine Saint-Denis. « Cette dernière décision de l'ère Didier Lombard* est un échec sur toute la ligne, à l'image des problèmes quasi quotidiens sur le RER B... malgré une amélioration depuis l'arrivée de la Sncf », ironise Sébastien Crozier, président CFE-CGC Orange.
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Pendant que la direction d'Orange annonce 100 millions d'euros d'économie avec cette opération immobilière, les ressources humaines défendent l'idée d'une plus grande mixité sociale. Au grand dam du syndicat qui constate un nomadisme croissant chez les cadres trop éloignés de leur clientèle cible. Une autre raison : leur équipement en matériels high-tech attire les convoitises malgré des mesures de sécurité comme le recrutement de maitres-chiens.
« le problème c'est d'avoir pensé faire cohabiter des populations diamétralement opposées. Ceux qui se déplacent encore à La Plaine vivent en autarcie. On a créé une zone à bureaux dans une ville dortoir», remarque Sébastien Crozier tout en regrettant le manque de logements sociaux de proximité. ...
Source extrait : Grand Paris Développement – 23/09/2014 - Marion Chastain
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