Orientations formations et perspectives PEC : décroissance des effectifs et centralisation
Outre qu’il met en évidence la décroissance des effectifs, comme choix stratégique et partie intégrante de la politique globale de l’entreprise, avec une élaboration de la GPEC « à l’envers » qui part du résultat attendu (l’estimation des besoins prend en compte l’objectif d’économies du plan 2020), le rapport pointe une stratégie de centralisation porteuse de risques pour les personnels comme pour l’entreprise…
les écarts de taux de remplacement entre bassins d’emplois contribuent au déséquilibre entre territoire avec un renforcement de la prépondérance de l’Ile de France ;
dans le même temps, l’entreprise tend à centraliser une part de ses activités, en particulier la distribution avec la réorganisation de son réseau de boutiques, ce qui limite les perspectives d’évolution de carrière des salariés des petites villes ;
cette stratégie qui favorise les clients des grands centres urbains, apparait en contradiction avec le besoin de plus de proximité.
en délaissant la clientèle rurale et celle de petites villes, Orange déroge à sa tradition historique d’d’acteur accompagnant le dynamisme des territoires ;
le service au client comme avantage différenciant est constamment mis en avant, mais l’absence de service de proximité va à l’encontre de cet objectif…
Analyse de la CFE-CGC
Le plan essentiels 2020 ne semble pas avoir entraîné d’inflexion de la politique prévisionnelle malgré les ambitions affichées.
L’entreprise persévère dans la même tendance que nous dénonçons avec force : la force au travail interne ne cesse de diminuer au profit de la force au travail externe, avec une baisse très importante des effectifs actifs CDI (exprimé en ETP CDI cela ne fait plus que 76 800 fin 2016 pour l’UES, soit encore une baisse de 5,2%) qui force à augmenter dangereusement la sous-traitance.
De même, la CFE CGC dénonce une fois de plus comme particulièrement nuisible pour l’avenir de notre entreprise et pour l’efficacité de nos services aux clients le déséquilibre géographique croissant. Aucune rationalité ne justifie aujourd’hui la concentration actuelle de près d’un salarié sur 3 en Ile de France.