Concertation sur la réforme des grilles indiciaires du 11 juillet 2018 : Déclaration préalable du Syndicat CFE-CGC d'Orange
Rédigé par Christian TRUONG NGOC le . Publié dans Conseil des Questions Statutaires d'Orange.
Pour tenter d'arrêter in extremis le naufrage de la politique statutaire d'Orange SA, le syndicat CFE-CGC d'Orange a fait la déclaration préalable suivante :
Le syndicat CFE-CGC d’Orange considère que le projet transmis le 5 juillet 2018 par Orange n’est pas une réforme des grilles indiciaires mais un bricolage de néophytes.
Ainsi, selon ce projet bâclé, les deux grades du corps de cadres de France Télécom devraient être assimilés au seul 1er grade du corps des attachés, tandis que les deux grades du corps des cadres supérieurs de France Télécom devraient être fondus dans le seul grade des attachés principaux.
C’est comme si Orange décidait unilatéralement, pour ne pas à avoir à appliquer des augmentations salariales négociées au niveau de la branche, de classer ses cadres Bande F dans la Bande E et ceux de la Bande E dans la Bande Dbis.
C’est aussi comme si l’Etat-major général des Armées décidait, par souci d’économie budgétaire, que les lieutenants et capitaines devaient être intégrés dans le grade d’enseigne de vaisseau de 1ère classe (équivalent lieutenant) et que les commandants et lieutenants-colonels devaient être intégrés dans le grade de lieutenant de vaisseau (équivalent capitaine).
Ce projet prévoit donc une dégradation généralisée des cadres et des cadres supérieurs d’Orange discriminatoire, illégale et humiliante.
Le simple bon sens aurait dû alerter Orange car il est impossible de faire tenir les III 2 (IR 358 à IR 651) et les III 3 (IR 393 à IR 697) dans la grille indiciaire du grade d’attaché (IR 363 à IR 664). Il manque 33 points d’IR à cette grille.
De même, il est impossible de faire tenir les IV 1 (IR 358 à IR 745) et les IV 2 (IR 388 à IR 792) promis à l’accès à l’IR 821 dans la grille indiciaire du grade des attachés principaux (IR 489 à IR 793). Il manque 28 points d’IR à cette grille.
En outre, contrairement aux corps des professeurs agrégés et des commissaires de police, ce corps des attachés ne prévoit pas de grade qui puisse être considéré comme équivalent aux statuts de fonction d’Orange. Si ce projet aboutissait la plupart des IV 3 et des IV 4 partiraient en retraite au même indice réel (IR) 821 que les IV 2. La motivation des cadres supérieurs pour accepter les contraintes d’un statut de fonction en serait fortement diminuée.
Enfin, l’intégration d’un corps de cadres supérieurs recrutés en externe à bac+5 dans un corps de cadres recrutés en externe à bac+3 s’analyse comme une rétrogradation illégale, discriminatoire et humiliante. Orange dévalorise les diplômes d’ingénieur, les DEA et DESS des cadres supérieurs au niveau d’une simple licence. Quand on connait l’extrême difficulté d’obtenir une inscription dans un cursus bac+5 et la sélectivité impressionnante de ces formations, on ne peut qu’être atterré par le projet d’Orange qui ressemble à un pas de clerc.
L’objectif du protocole parcours professionnel, carrière, rémunérations (PPCR) qui engage « Bercy », et donc aussi Orange qui n’a de cesse de s’abriter derrière les soi-disant contraintes de « Bercy », est notamment d’augmenter le traitement indiciaire des cadres d’environ 150 euros, pas de donner une obole arbitraire de 50 euros.
Pour le syndicat CFE-CGC d’Orange, le respect par Orange des équivalences de corps solutionnerait immédiatement l’essentiel du problème.
Le syndicat CFE-CGC d’Orange considère que le projet transmis le 5 juillet 2018 par Orange n’est pas une réforme des grilles indiciaires mais un bricolage de néophytes.
Ainsi, selon ce projet bâclé, les deux grades du corps de cadres de France Télécom devraient être assimilés au seul 1er grade du corps des attachés, tandis que les deux grades du corps des cadres supérieurs de France Télécom devraient être fondus dans le seul grade des attachés principaux.
C’est comme si Orange décidait unilatéralement, pour ne pas à avoir à appliquer des augmentations salariales négociées au niveau de la branche, de classer ses cadres Bande F dans la Bande E et ceux de la Bande E dans la Bande Dbis.
C’est aussi comme si l’Etat-major général des Armées décidait, par souci d’économie budgétaire, que les lieutenants et capitaines devaient être intégrés dans le grade d’enseigne de vaisseau de 1ère classe (équivalent lieutenant) et que les commandants et lieutenants-colonels devaient être intégrés dans le grade de lieutenant de vaisseau (équivalent capitaine).
Ce projet prévoit donc une dégradation généralisée des cadres et des cadres supérieurs d’Orange discriminatoire, illégale et humiliante.
Le simple bon sens aurait dû alerter Orange car il est impossible de faire tenir les III 2 (IR 358 à IR 651) et les III 3 (IR 393 à IR 697) dans la grille indiciaire du grade d’attaché (IR 363 à IR 664). Il manque 33 points d’IR à cette grille.
De même, il est impossible de faire tenir les IV 1 (IR 358 à IR 745) et les IV 2 (IR 388 à IR 792) promis à l’accès à l’IR 821 dans la grille indiciaire du grade des attachés principaux (IR 489 à IR 793). Il manque 28 points d’IR à cette grille.
En outre, contrairement aux corps des professeurs agrégés et des commissaires de police, ce corps des attachés ne prévoit pas de grade qui puisse être considéré comme équivalent aux statuts de fonction d’Orange. Si ce projet aboutissait la plupart des IV 3 et des IV 4 partiraient en retraite au même indice réel (IR) 821 que les IV 2. La motivation des cadres supérieurs pour accepter les contraintes d’un statut de fonction en serait fortement diminuée.
Enfin, l’intégration d’un corps de cadres supérieurs recrutés en externe à bac+5 dans un corps de cadres recrutés en externe à bac+3 s’analyse comme une rétrogradation illégale, discriminatoire et humiliante. Orange dévalorise les diplômes d’ingénieur, les DEA et DESS des cadres supérieurs au niveau d’une simple licence. Quand on connait l’extrême difficulté d’obtenir une inscription dans un cursus bac+5 et la sélectivité impressionnante de ces formations, on ne peut qu’être atterré par le projet d’Orange qui ressemble à un pas de clerc.
L’objectif du protocole parcours professionnel, carrière, rémunérations (PPCR) qui engage « Bercy », et donc aussi Orange qui n’a de cesse de s’abriter derrière les soi-disant contraintes de « Bercy », est notamment d’augmenter le traitement indiciaire des cadres d’environ 150 euros, pas de donner une obole arbitraire de 50 euros.
Pour le syndicat CFE-CGC d’Orange, le respect par Orange des équivalences de corps solutionnerait immédiatement l’essentiel du problème.