Rédigé par François BRESSY le . Publié dans Social.
Comme attendu, Edouard Philippe et Muriel Pénicaud, ont annoncé ce mardi des règles durcies pour l'assurance chômage : du côté des demandeurs d’emploi, la période de travail nécessaire pour bénéficier de l'assurance chômage est allongée à 6 mois sur une période de 24 mois, tout comme celle nécessaire au « rechargement » de ses droits. Par ailleurs, les demandeurs d'emploi qui avaient un revenu brut supérieur à 4500 euros se verront appliquer une dégressivité de leurs allocations à partir du 7ème mois. Du côté des entreprises, un système de bonus-malus viendra taxer les contrats courts dans sept secteurs d’activité, tandis que les CDD d’usage se verront appliquer une taxe de 10 euros.
Toutes ces nouvelles mesures devraient faire l'objet d’un «décret publié avant la fin de l'été ».
Plus d’informations dans La Tribune – Grégoire Normand – 18/06/2019
De façon évidente, l’ensemble des organisations de salariés et d’employeurs se disent mécontentes de cette réforme qui reprend toutes les mesures qu’ils avaient souhaité éviter lors de leur négociation inaboutie de l’hiver dernier.
Plus d’informations dans Le Monde – Bertrand Bissuel – 19/06/2019
Spécifiquement interrogé par France Info sur la dégressivité des allocations les plus élevées, François Hommeril président de la CFE-CGC, estime que cette mesure, qui « a existé en France dans le régime de l'assurance chômage dans les années 1990 (…) et a été abandonnée », « ne fonctionne pas ». Et quand on lui parle de justice sociale, il ne mâche pas ses mots :
Invoquer la justice sociale pour justifier d'un argument qui n'est qu'un argument économique, injustifié sur le plan scientifique, sur le plan de l'expérience, je trouve cela particulièrement indigne. Je le mets en relation avec le fait que la catégorie des cadres, justement, est celle qui finance le plus la solidarité inter catégorielle qui est dans le régime, et lui permet aujourd'hui d'exister.
Où l’on constate une fois de plus que quand l’Etat se substitue aux partenaires sociaux, il ne fait que des mécontents !
CFE-CGC Orange |
|
nous contacter | |
01 46 79 28 74 | |
01 40 45 51 57 |
Siège : CFE-CGC Orange - 89 Bd de Magenta, 75010 PARIS - SIRET 50803050900030 - 9420Z
Mentions Légales - Protection des données - Accès rédacteur