Ramons et péniblement avançons
Rédigé par Gil Procureur le . Publié dans SCE.
Après l’arrêt des négociations sur la déclinaison de l’Accord pour Tous, les organisations syndicales avaient posé deux conditions :
- Un projet complet pour montrer toutes les propositions de la direction sur le sujet
- Un accord sur le non-morcèlement des métiers des cadres en deux catégories fixes « COP / CEA
»
La négociation a donc repris. La direction était d’ailleurs très optimiste en début de journée, envisageant même des compensations choisies dans l’Accord pour Tous. Même si la CFE-CGC aurait préféré que l’on parle de ce qu’on peut faire en plus (notamment augmentations renforcées pour les personnes acceptant d’être en CEA et JTL supplémentaires pour celles qui sont en cycle de travail...), la discussion a enfin porté sur le vrai sujet qu’est la gestion du temps de travail pour les personnels de SCE.
Pour ce qui est des catégories des cadres et pour tous les métiers, il appartient désormais à chaque personne de décider individuellement avec son manager si son mode de gestion relève plutôt du « cadre opérationnel » ou du « cadre exécutif autonome ».
Attention, si le cadre exécutif autonome bénéficie de trois JTL supplémentaires, il ne peut en revanche pas déclarer d’heures supplémentaires puisqu’il est autonome dans la gestion de son temps de travail.
Nous engageons naturellement les personnes concernées à faire leur choix, et à s’y tenir : réclamer leurs heures supplémentaires s’ils sont COP et gérer correctement leur temps en se préservant des vrais temps de repos s’ils sont CEA, car cadre ne veut pas dire bête de somme et pouvoir gérer son temps n’implique pas de travailler systématiquement plus que les horaires normaux.
L’après-midi a été plus difficile car dès qu’on parle des cas concrets, il faudrait se limiter en permanence au moins-disant. Un débat houleux a donc eu lieu sur les horaires des SAV, horaires en cycle qui seraient selon la direction du régime de base. Pour nous il s’agit évidemment d’un régime spécifique car le régime de base n’est sensé couvrir que le travail normal en horaires ouvrés sur la base systématique de 38 heures par semaine.
Un technicien service client d’un SAV travaille sur un cycle (par exemple de 6 semaines à Lyon) et à ce titre nous réclamons la prise en compte de la contrainte horaire qu’imposent des semaines de 26 heures suivies de semaines de 41 heures (en travaillant 6 jours sur 7).
La direction pensait qu’il s’agissait tout naturellement du régime de base... Peut être que
les personnes du SAV seraient contentes de faire des horaires de bureau, mais actuellement ce n’est pas le cas, nous entendons donc que cette servitude horaire soit prise en compte !
Concernant le travail de nuit régulier, nous avons mis en évidence que les nuits usuellement de 10h n’étaient pas redonnées intégralement lorsqu’un forfait de 3 nuits de compensation est accordé. A terme la direction devrait proposer que le travail de nuit soit systématiquement limité à 8h en modifiant fortement les tableaux de services associés. Ne pouvant obtenir mieux qu’un HAC 34, c’est tout ce que la direction souhaite proposer à ses travailleurs de nuit! D’après la direction c’est le maximum de ce qu’on peut faire.
Une fois encore la CFE-CGC a plus d’imagination et bien mieux en tête ! Alors, quand la direction comprendra que l’épanouissement dans le travail permet d’être plus efficace sur le long terme, elle commencera peut-être à entendre nos requêtes.