Résultats record pour France Télécom !
Rédigé par Arnaud Chancerelle le . Publié dans Communiqués de Presse.
Comme en 2007, France Télécom affiche des résultats record. rendant d’autant plus inacceptable la politique de sous-traitance et de délocalisation qui a conduit à plus de 22 000 suppressions d’emplois en 3 ans en France et dont il n’est pas démontré ni l’efficacité financière, ni l’efficacité industrielle.
Une nouvelle fois ces résultats financiers masquent de fortes disparités :
- La politique de développement à l’international dans les pays d’importance n’est pas couronnée de succès : l’acquisition d’Amena en Espagne s’est révélée plus coûteuse que prévue notamment à cause d’un changement de législation fiscale et la rentabilité attendue n’est toujours pas au rendez vous. La situation de la filiale polonaise est toujours préoccupante.
- Comme régulièrement les résultats des pays émergents ne sont pas à la hauteur des espérances de la Direction. Rappelons nous des déboires intervenus au Liban, en Cote d’Ivoire…
- La France reste un marché atypique pour France Télécom qui n’arrive pas à exporter ce modèle vertueux. La faible croissance du Chiffre d’affaires depuis plusieurs années et son incapacité à acquérir un opérateur concurrent, vont conduire France Télécom à être dépassé par Vodaphone. A l’heure où les opérateurs chinois ou indiens se regroupent, France Télécom apparaît désormais comme un nain du secteur.
L’annonce de l’augmentation du dividende, dont le niveau est déjà particulièrement élevé, repose avec force la responsabilité de l’Etat Français qui reste de loin, le 1er actionnaire de France –Télécom Orange avec plus d’un quart du capital. L’Etat Français par ailleurs premier employeur (avec 60% de fonctionnaires à FTSA) se comporte aujourd’hui comme un véritable prédateur.
Le versement anticipé du dividende de 0,6 euros (soit près de 1,6 milliards d’euros) n’avait déjà d’autre objectif que de satisfaire aux trous budgétaires du gouvernement français pour 2008. Il n’y a pas d’autres raisons qui justifieraient un tel niveau de récompense de l’actionnaire, au détriment de l’investissement, du désendettement et des salariés. La CFE-CGC dénonce cette politique de distribution excessive qui empêche la diminution du fardeau de la dette et obère la capacité d’acquisition et diminue la capitalisation boursière.
Rappelons que la capitalisation de Telefonica est de 90 milliards d’euros quand celle de FT n’excède pas 60 milliards d’euros. Les salariés, deuxième actionnaire du groupe disent non à l’augmentation du dividende !
Les salariés deuxième actionnaire derrière l’Etat avec 4% du capital sont hostiles à cette politique de distribution des dividendes qui dégrade la situation financière de l’entreprise et dévalorise les éléments de rétribution indexés sur la valeur de l’action France Télécom (actions gratuites attribuées à 100 000 personnes, stock-options attribuées à 16 000 personnes) « vendus » par la Direction en contre-partie du gel des salaires.
La CFE-CGC soutiendra lors de la prochaine Assemblée Générale la demande de l’ADEAS (Association pour la Défense de l’Epargne et l’Actionnariat des Salaries de France Télécom) de baisser le dividende versé en 2009 à 1 euro par action et la possibilité de voir ce dernier être payé en actions à un prix favorable comme le permet la législation.
La CFE-CGC réclame :
- la mise en une véritable politique industrielle,
- l’arrêt de la politique de distribution de dividendes qui affaiblit l’entreprise,
- le maintien de la participation de l’Etat, respectueux de ses devoirs d’actionnaire dominant,
- la constitution d’un actionnariat salarial solide.
Contacts :
- Sébastien CROZIER, élu de la CFE-CGC au Comité Central d’Entreprise
(06 86 27 32 72) Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
- Pierre MORVILLE, Délégué Syndical Central CFE-CGC
(06 62 22 78 35) Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.