ACTIVITÉS SOCIALES ET CULTURELLES
Rédigé par Sébastien Crozier le . Publié dans Administrateur Personnel Actionnaire 2009.
Lors des élections CE/DP de janvier 2009, nous nous interrogions sur la capacité du CCUES (Comité Central de l’Unité Économique et Sociale), à gérer les prestations ASC (Activités Sociales et Culturelles) de manière pérenne. Hélas nous avions raison…
Inquiète de la gestion centralisée des ASC mise en place par la CFDT, Présidente de la Commission pendant deux ans, la CFECGC/UNSA a demandé un audit financier dès l’ouverture de la nouvelle mandature. Les résultats sont désormais connus : entre 11 et 17 millions de déficit annoncé pour l’exercice 2009. En question : les dérives budgétaires liées aux Vacances Adultes.
La CFDT est le principal artisan du système des vacances adultes mis en place par le CCUES, et exploité lors de la dernière campagne électorale (« les vacances où je veux, quand je veux »). Ce système a concentré les subventions sur quelques milliers de personnes qui ont, au détriment des autres, bénéficié de 3 ou 4 000 euros de subventions pour les vacances (jusqu’à 8 000 euros parfois) alors que le budget global des ASC par salarié est de 900 euros, dont seulement 400 gérés par le CCUES et 500 par chaque CE.
Pour éviter le pire, le CCUES a été obligé de suspendre les prestations pour l’année 2009. Cela crée une injustice flagrante pour ceux qui n’ont pas encore bénéficié des prestations 2009. La CFE-CGC/UNSA demande que, dès le rétablissement des finances, les salariés privés d’ASC en 2009 soient prioritaires pour 2010.
Cette dérive de gestion décrédibilise les organisations syndicales, y compris dans les domaines qui sont leurs premiers sujets de préoccupation : l’emploi, les salaires, et les conditions de travail.
Le CE de SCE (Branche Entreprises) refuse de reverser le moindre centime au CCUES et pilote directement les activités sociales et culturelles, sur la base du désormais fameux « tableau magique », qui permet à chacun de percevoir ses droits en fonction de sa classification et du nombre d’enfants - et non en fonction d’une déclaration fiscale inquisitrice. Depuis 5 ans, les 7 000 salariés de SCE bénéficient d’un montant garanti par le tableau magique. 97% d’entre profitent effectivement de leurs droits.
Aux dernières élections, les salariés ont donné 10 élus sur 16 à la CFE-CGC/UNSA, et fait d’elle la première organisation des cadres, mais aussi des non cadres à SCE.