La rate au court-bouillon
Rédigé par Christian Simon le . Publié dans Restauration.
La restauration chez France Télécom revêt plusieurs formes : les restaurants collectifs (FT, administratifs ou interentreprises), les titres restaurant et les Restaurants Privés Conventionnés (RPC).
Les RPC sont des restaurants de quartier, cafétérias et autres petits commerces qui ont une convention avec France Télécom. Ils ont été mis en place en l’absence de possibilité de restauration collective de proximité.
Début 2009, la direction a décidé de supprimer les RPC pour les remplacer par une restauration collective en priorité ou des titres restaurant le cas échéant.
Les raisons invoquées sont diverses : Contraire aux règles URSSAF, la fréquentation est faible, la gestion est trop lourde… La direction veut simplifier la restauration et en même temps laisser une partie de son personnel sur le carreau comme elle le fait déjà avec les restructurations.
Depuis la dénonciation progressive des conventions, de plus en plus de salariés se retrouvent sans solution de restauration. Souvent, les restaurants collectifs sont éloignés de leur site. Découragés, ils abandonnent le système et se replient sur une solution de restauration « personnelle » entièrement à leur charge.
Aucune règle RH ne définit de limite sur l’éloignement des restaurants collectifs. La porte est donc ouverte à tous les abus. Cette situation est scandaleuse. Pourquoi ne pas fournir les titres restaurant auxquels les salariés ont droit ?
La CFE-CGC/UNSA demande une véritable étude sur le remplacement des Restaurants Privés Conventionnés. Chaque salarié doit se voir proposer une solution de restauration acceptable. Les titres restaurants doivent être proposés systématiquement aux salariés ne disposant pas de restauration collective de proximité. Une attention particulière doit être portée aux personnes à mobilité réduite.
En 2008, ce sont encore 1,2 M€ économisés par l’entreprise sur la restauration. Encore une fois, la direction ne dépense pas l’intégralité du budget restauration de 62 M€ qui lui est confié.
Comme nous le dénonçons depuis plusieurs années, l’argent de la restauration relève du budget ASC. Il doit donc revenir aux salariés et non à la direction de France Telecom. En 5 ans, nous dépassons les 400€/salarié non restitués aux ASC.
Aujourd’hui, entre les déçus et les exclus du système c’est un repas sur deux qui ne bénéficie pas d’une subvention.
Pourquoi ? Parce que nous sommes dans un processus de découragement ou d’exclusion des salariés. Ces derniers se replient vers une restauration plus coûteuse… et souvent moins équilibrée sur le plan nutritionnel.
Pour la CFE-CGC/USNA les budgets ASC doivent profiter à l’ensemble des salariés et pas seulement à une partie. C’est la raison pour laquelle le CE de SCE a demandé à reprendre la gestion de la restauration.