Encore une réorganisation à DSGC !!
Rédigé par Anne-Marie Minella le . Publié dans SCE.
La direction a présenté au CE le projet d’une nouvelle (dés)organisation à DSGC. Souvenez vous : la dernière s’appelait SPRING, terminée il y a à peine plus d’un an. Présentée à l’époque comme une réussite totale, elle avait bouleversé l’organisation de la facturation, soi-disant pour le plus grand bonheur du client - plus de simplicité et d’efficacité – et celui de l’entreprise – plus de CA. Mais les conséquences ne sont pas si roses particulièrement pour les salariés et, un an après, la direction essaie de faire passer une nouvelle organisation, avec le même objectif - non dit- d’augmenter la productivité et la rentabilité. Le CE s'y oppose !
SPRING n’avait fondamentalement qu’un objectif financier : augmenter le CA et réduire les coûts de fonctionnement. La solution pour y parvenir ? Passer d’une organisation par secteur à une organisation par fonction. Résultat affiché par la direction : des économies de plusieurs millions d’euros et des délais de traitement réduits en un temps record. Oui, mais aujourd’hui, ni les équipes, ni les clients ne sont heureux.
Les conséquences de Spring
La réorganisation s’était faite dans le cadre d’une industrialisation forcénée qui prétend rendre le personnel 100% bon à tout, de manière à absorber toutes les fluctuations d’activité dans les plus brefs délais, avec des tâches excessivement standardisées. Avec Spring, les équipes ont été bouleversées, des postes déplacés ou supprimés, des activités supplémentaires récupérées. Les salariés ont tout encaissé : la casse de leur ancien métier, un déménagement éventuel, une nouvelle équipe, un nouveau métier à vite connaître, avec des objectifs plus importants dans une nouvelle structure mal pensée et désorganisée. Résultats pour le client : les commandes s’accumulent, la facturation prend du retard, les tensions augmentent entre équipes et clients. Tout cela, la direction a refusé de le voir…
Et on recommence...
Jusqu’à aujourd’hui où elle reconnait que tous les indicateurs de satisfaction clients sont en chute depuis 2008. Mais, cette fois, elle a trouvé la bonne solution : il faudrait tout simplement passer d’une organisation par fonction à une organisation calée sur le parcours du client (de la commande à la facturation). Toujours avec les mêmes objectifs et les mêmes règles que Spring : encore plus de CA et d’économies, encore plus de polyvalence et de productivité avec des équipes qui ne diminueraient pas, alors que, pourtant, du seul fait de l’âge, elles iront nécessairement en se réduisant. Est-ce qu’on ne nous prendrait pas pour des cruches ?
Le CE réagit
Alors que la direction pensait boucler le dossier au CE fin juin après nous l’avoir présenté sour les dehors d’un futur conte de fée, le CE a mis le holà. La CFE CGC-UNSA a demandé le vrai bilan de SPRING et que la direction reconnaisse ainsi son précédent fiasco. Elle a ensuite exigé ce que la direction cherchait visiblement à éviter : une analyse détaillée des risques du projet sur la santé psychique et le bien-être des salariés, avec la collaboration de tous les CHSCT concernés. Ces instances qui ont vocation à préserver la santé du personnel devront elles aussi donner leur avis sur le sujet. La direction a, de mauvais grâce, accepté, la CFE CGC-UNSA ne lâchera pas.