Le CA de SCE devrait poursuivre en 2010 le plongeon commencé en 2009 !
Rédigé par Anne-Marie Minella le . Publié dans SCE.
Pour notre division, 2009 a marqué une rupture avec les années précédentes : Le chiffre d’affaire de SCE et des ses deux directions - GCS et GS – a subi une baisse importante qui doit s’accentuer en 2010. On peut craindre très fortement des restrictions supplémentaires dans les dépenses - le personnel étant considéré comme une charge - et des réorganisations qui viseront à mutualiser les ressources et augmenter la productivité. Dans ce contexte, que nous réserve le projet de réorganisation de GCS et GS ?
Selon le rapport annuel fourni au CE par un cabinet d’expertise indépendant, en 2009 le CA de SCE (incluant les filiales) - d'un montant total de 7 millions d’euros - a subi une décroissance de -4%. Cette baisse doit encore s’accentuer en 2010 jusqu’à - 6 %.
Elle est essentiellement due d’un côté, à la baisse marquée de la voix fixe (abonnements et trafic) et de la data classique (infrastructures type LL, réseaux X25, frame Relay, antérieurs à IP) et de l’autre, à la faible progression de la transformation IP (ABN + EBS*) qui ne compense pas les pertes. Dans le contexte de crise, les entreprises réduisent leurs coûts et limitent leurs investissements… comme France Télécom.
GCS (sans les filiales) : après une décroissance de 4% en 2009, le CA de GCS devrait connaître une chute de - 6,3% en 2010, essentiellement du à la décroissance de la voix fixe, avec un montant toal de 3 610 M€.
GS (sans les filiales) : en 2009, pour la première fois depuis sa création, le CA de GS était en retrait : - 5,6% Sur 2010, aucune UA ne serait en progression et le CA de GS reculerait de manière très importante : - 11,4% pour un montant total de 717 M€.
La croissance de GS était positive dans les années précédentes, grâce aux UA IT services et Intégration de services qui compensaient la baisse de CRM. Mais en 2009, pour la première fois, le CA de GS était en retrait, compte tenu de l’arrêt de la croissance pour Intégration de services, d’une progression moindre sur IT services et de la baisse accentuée de CRM ; cette situation s’explique par les restrictions d’investissements chez les clients d’OBS. Crise et réductions des dépenses grèvent particulièrement l’intégration de services et la vente d’équipements.
Les segments de marché
Voix classique et XoIP, son relai de croissance Voix classique
Pour la voix classique, la baisse du CA en 2009 est de 9% et la prévision pour 2010 est de -12% (- 250 M€). Raisons : les entreprises réduisent le nombre de leurs lignes, par ex. limitent les doubles solutions RTC et XoIP. Les réductions d’effectifs et l’absence de recrutement limitent d’autant les besoins. En conséquence, le trafic baisse également.
XoIP (UA IAS et UA Intégration de services) : ce relai de croissance à la voix fixe est atteint par la crise. De 2006 à 2008, IAS et Intégration de services ont vu une progression importante de leur CA. Mais depuis 2009, leur évolution se différencie : IAS reste en croissance en 2010 : +11% (21 M€) avec un total de 199 M€ portée par DCE ; mais Intégration de services continue sa décroissance : -15% en 2010 (- 51 M€) pour un montant total de 291 M€.
IAS propose des solutions managés par FT – Orange, alors que les solutions d’intégration demandent des dépenses d’investissement en PABX IP que les entreprises ne font pas.
Data classique et services de réseaux avancés, son relai de croissance
Sur FT SCE, le CA Data global en 2009 est stable, mais dans le budget 2010, il est en retrait de – 4% (83M€) du au très fort recul de la data classique de – 24%, alors que les services de réseaux avancés (accès dsl et réseaux IP) progresseront de 5% (60M€).
A l’international, le recul de la data classique est encore plus marqué (-29%) et les services de réseaux avancés seulement stables.
Sur FT SCE, dans les services de réseaux avancés, ce sont les réseaux IP qui sont en progression : de 4% sur 2009 et ils le resteraient en 2010 avec une progression de 6% (71M€).
Le Parc IP VPN arrivant à saturation, cette croissance est due à la VoIP – solutions de IAS – et aux accès Internet.
BEW (inclus dans services de réseaux avancés) : la progression du CA s’est poursuit en 2009 en France (+10%), mais sa décroissance continue à l’international (Equant) depuis 2006. En 2010, le CA international devrait représenter la moitié de celui de 2006, à 17 M€.
Profitabilité de SCE et charges
En dépit de la baisse du CA, la profitabilité de SCE (rapport entre la marge opérationnelle et le CA) prévue sur 2010 baisse moins vite que ses revenus - respectivement -4,2% et -7,5%, car il y a de fortes réductions de dépenses sur les charges d’exploitation des réseaux.
Les charges intra groupe sont essentiellement destinées à Opérations France (80% en 2009). Elles s’expliquent par le commissionnement des ventes (DCE), et les coûts d’exploitation réseaux (RSI et Services opérateurs). La baisse des charges en 2009 et la très forte accentuation de cette baisse prévue sur 2010 est due aux coûts réseaux : -15% attendus pour RSI en 2010 et -35% pour Services Opérateurs.
En dehors d’Opérations France, les coûts d’exploitation réseaux intra groupe ont décru de 4% en 2009 et continueront à -11% en 2010. Ce sont essentiellement des coûts opérateurs : réseau fixe national, réseau mobile et réseau International. Les coûts du réseau national se répartissent essentiellement sur l’UA Voix (66%) et l’UA Data (28%).
* Périmètrehos mobiles entreprises et marché Pro et PME
SegmentsVoix classique : abonnement et trafic
Data classique : infrastructures type LL + réseaux X25, frame Relay, antérieurs à IP
Services de réseaux avancés (ABN) : accès xdsl et réseaux IP (IPVPN, VoIP et accès internet)
Services étendus d’entreprise (EBS) : intégration, infogérance, hébergement, professional services, services d’intégration.