L'accord salarial prévoit une augmentation moyenne de 2.2% - AEF
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Un accord salarial pour l'année 2012, signé le 19 avril 2012 entre la direction de France Télécom-Orange et deux organisations syndicales (CFDT et FO, qui représentent plus de 35 % des voix aux dernières élections professionnelles), prévoit « une augmentation moyenne de 2,2 % », indique l'entreprise dans un communiqué. La CGT, la CFE-CGC/Unsa et SUD n'ont pour l'instant pas signé l'accord....
....MESURES DIVERSES
ÉCARTS SALARIAUX. L'accord prévoit pour les salariés de droit privé des mesures « d'ajustement de positionnement salarial » pour « les situations individuelles, femmes et hommes, nécessitant un effort significatif de mise à niveau » du salaire de base. Le budget de cette mesure correspond à une progression moyenne de 0,1 % des salaires des collaborateurs concernés.
Par ailleurs, « un budget spécifique de promotion est mis en œuvre afin de favoriser, en plus grand nombre, l'accès des femmes aux différents niveaux de responsabilité ». Il correspond à 0,05 % en niveau des salaires de base des femmes concernées.
DÉBUT DE CARRIÈRE. « Un budget supplémentaire de mesure individuelle est réservé aux salariés en début de carrière professionnelle », tenant compte « de la progression dans la maîtrise du poste et de l'accroissement des compétences mises en oeuvres ». Ce budget s'élève à 1 % pour les non cadres, et 2 % pour les cadres.
CLAUSE DE REVOYURE. La direction convient de reconvoquer les négociateurs « afin de réexaminer l'accord, deuxième quinzaine d'octobre 2012 dans l'hypothèse où l'indice de l'inflation Insee hors tabac dépasse la valeur constatée de 2 % et en fonction des revenus générés par l'entreprise, en France, au cours des neuf premiers mois de l'année 2012 dans un environnement concurrentiel tout à fait nouveau ».
JOUR DE CARENCE. L'accord prévoit que les retenues pratiquées au titre du jour de carence prévu dans le cas d'un congé ordinaire de maladie pour les fonctionnaires « feront l'objet du versement d'une indemnité compensatrice à hauteur de 100 % du montant de la retenue pratiquée ».
RÉACTIONS SYNDICALES
Laurent Riche, représentant du syndicat CFDT, s'attendait à « des négociations plus dures ». Mais, indique-t-il à AEF, « l'entreprise avait la volonté d'aboutir et sur l'ensemble c'est un bon équilibre, la configuration salariale est correcte ». Il se dit particulièrement « satisfait des mesures pour les bas salaires et l'égalité hommes-femmes ».
Son homologue du syndicat CFE-CGC/Unsa Pierre Morville considère à l'inverse qu'il s'agit d'un « mauvais accord ». S'il reconnaît que « la conjoncture est difficile pour les entreprises de télécommunications » avec notamment l'arrivée du concurrent Free sur le marché de la téléphonie mobile, il note que l'augmentation salariale moyenne de 2,2 % « correspond au niveau de l'inflation ». Ainsi, les salariés, qui connaissent parallèlement une « baisse sévère de participation et d'intéressement », vont connaître « au mieux une neutralité de pouvoir d'achat ». « Les salariés qui ne bénéficieront pas d'augmentation individuelle seront perdants complet », souligne-t-il.
Pierre Morville se dit par ailleurs « choqué » par l'intégration dans les négociations sur l'accord salarial de la question de la compensation du jour de carence, qui à ses yeux « aurait dû faire l'objet d'un accord à part ».
Extrait : AEF - Juliette Michel - 20 avril 2012
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