«Le niveau de violence était extrêmement fort», se souvient un syndicaliste de l'entreprise qui a connu une vague de suicides parmi ses employés...
Selon un syndicaliste, c'est un document qui «traduit le niveau de violence» à France Télécom durant l'ère Lombard. Le Parisien publie ce mardi le compte rendu d'une réunion de cadres datant de 2006 au cours de laquelle Didier Lombard, alors PDG de France Télécom, fait part de sa stratégie de réduction de postes dans l'entreprise en des termes éloquents.
«Ce sera un peu plus dirigiste que par le passé», est-il écrit dans cette note, car «c'est notre seule chance de faire les 22.000 [salariés en moins]».
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Un «dispositif» de pression qui «est arrivé très tôt» Pour Sébastien Crozier, délégué du syndicat CFE-CGC, cette révélation constitue une «preuve tangible» des «outrances verbales» et de la «réalité subie» pendant l'ère Lombard. «Le niveau de violence était extrêmement fort», explique-t-il à 20 Minutes, évoquant le «caractère répétitif» voire «systémique» des «discours dans lesquels on disait aux gens qu'ils ne servent à rien».
Selon Sébastien Crozier, la date du document publié par Le Parisien (octobre 2006) montre que ce «dispositif» de pression «est arrivé très tôt». Pire: D'après le quotidien, une version édulcorée du compte-rendu a été finalement diffusée en interne, ce qui montre, d'après le responsable syndical que la personne qui a retranscrit «avait conscience de la violence du contenu» et «s'en sentait ébranlée».
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Toujours est-il que les parties civiles, dont la CFE-CGC fait partie, demandent aujourd'hui que le chef d'accusation soit requalifié en «mise en danger de la vie d'autrui». «Beaucoup de gens ont été mis en situation de crise», insiste Sébastien Crozier qui estime qu'«on est au-delà du harcèlement moral».
