21 et 22 mai 2014 : déclaration préalable

1) Rémunération :

L'accord salarial 2014 marque le retour en force de l'individualisation desrémunérations dans un contexte de modération salariale
qui ne dit pas son nom. Un budget d'augmentation de 1,8 % de la masse salarialedans une situation économique déprimée où l'inflation avoisine les 0,8 %, voilà qui parait attractif.
Mais quand on y regarde bien, la majorité d'entre nous ne percevra même pas 1% d'augmentation.
Les fonctionnaires toujours punis
Alors que le point d'indice est gelé depuis maintenant 4ans... et le restera au moins jusqu'en 2017, la Direction
pratique l'aumône en matière de révision du complémentsalarial. A telle enseigne qu'il est nécessaire de définir une grille des minimas annuels (annexe 1 de l'accord, p. 14) de ce complément, qui baisse à chaque changement d'indice, neutralisant toute augmentation à l'ancienneté.
Un accord qui tente de masquer sa déloyauté par sa complexité
- La Direction a refusé de nous communiquer le montant prévisionnel de la baisse de masse salariale liée aux départs naturels, ce qui montre son refus de transparence.
La mesure « emploi et compétences » est un dispositif de reconnaissance financière purement managérial qui crée de l'opacité, des injustices potentielles, et une dégradation du climat social dans les équipes.
Le budget des promotions est prioritairement utilisé pour favoriser les départs en TPS, au détriment de ceux qui restent pour faire tourner l'entreprise, dans des conditions de plus en plus dégradées.
Les fonctionnaires non cadres ne changeant pas d'indice en 2014 seront particulièrement pénalisés.
Les cadres ayant un salaire de référence supérieur à 50 000 € (bandes E & F) vont financer les mesures
d'augmentation des autres personnels.
La forte diminution de la Part Variable Vendeur (PVV) et de la Part Variable Managériale (PVM) n'est pas compensée par une augmentation du salaire de base (SGB).
Pour mémoire, je rappeleque la compensation avait eu lieu pour certains en 2013 :: l'augmentation en 2013 du salaire fixe pour les environ 800 cadres dirigeants du Groupe, qui ne semble pas être autant dans l'austérité que pour le salarié lamba
Le refus de la Direction d'abandonner la notion de salaire global de base moyen pour l'application des augmentations fait que les salariés gagnant plus que la moyenne financent les augmentations de leurs collègues. Si la CFE-CGC est d'accord pour pratiquer la solidarité, elle refuse le nivellement systématique par le bas. L'ensemble du budget 2013 des promotions n'a pas été consommé dans tous les établissements... de qui se moque- t-on ?
En conclusion, La CFE-CGC s'insurge contre cet accord et l'imprudence de la Direction à vanter les « grands bienfaits et l agrande générosité de cet accord ».
2) Emplois, Investissements , Salaires versus Dividendes
La CFE-CGC se répète. Et enfonce le clou.
Après les mesures très austères concernant les salaires, le drame de l'Entreprise se situe au niveau du peu d'embauches (alors que les départs sont plus nombreux que prévus) et au niveau de l'insuffisance de l'Investissement.
Nous réclamons à nouveau la suppression du Dividende et l'utilisation de cet argent pour renforcer l'Emploi, les Investissements, le Désendettement et les Salaires.
Au lieu de cela, la Direction est obligée de vendre des actifs de valeur comme Orange Dominica pour pouvoir afficher un peu de désendettement.
La CFE CGC avait alerté publiquement le gouvernement sur la situation de l'emploi dans le Groupe Orange en écrivant une lettre ouverte à Mr Montebourg, fin 2013 dont voici des extraits :
« l'État français, actionnaire de référence d'Orange avec 27% du capital, continue d'exiger le versement
d'un dividende qui non seulement sera, pour le second exercice consécutif, supérieur au résultat net de
l'entreprise, et dont quasiment les deux tiers, soit 1,3 milliard d'euros seront versés... à des fonds de pension étrangers !!! Donc sans aucun bénéfice pour l'économie française. »
« Les conséquences d'une telle pression financière sur notre entreprise sont d'ores et déjà visibles : plus de 3000 emplois ont été supprimés dans le groupe Orange en France en 2013.

Le manque flagrant de jeunes et de sang neuf (moins de 800 embauches externes à la maison mère en 2013) est très grave.

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