11 et 12 juin 2014 : Bilan Social 2013
Rédigé le . Publié dans CSEC UES Orange.
Quelques (très brefs) éléments des explications en séance fournies par la Direction
14 avis négatifs ont été rendus en CE s'agissant du bilan social de chaque DO, 1 seul avis positif.
Ensemble du groupe = 170 531 fin 2012 - 165 000 CDI + CDD fin 2013
- 5 400 effectifs permanents sur l'ensemble du groupe en 2013
Baisse 5 421 CDI actifs
4050 départs définitifs (retraites)
Effectif social = indicateur de référence = comprend tous les salariés, sauf les alternants
Les CDD ont connu une forte diminution de 24,12%, en raison d'une baisse de l'activité et d'un recours à de l'intérim pour des missions de courte durée.
Intervention de la CFE-CGC
Pour la CFE-CGC, ce bilan social 2013 ne sera pas à ranger, comme ses prédécesseurs par ailleurs, parmi les ouvrages de la bibliothèque rose :
Baisse de 1,1% de l'effectif social (– 4,1% en salariés, + 2,9% en cadres)
des ETP baissent de 90 691 - 88 718 à 87 472 ETP è les effectifs en temps libéré sont–ils ou seront-ils défalqués de ce total, c'est toujours un peu mystérieux
- Forte baisse des CDD : 1 436 - 1 123 à 846, vous nous avez expliquez pourquoi, à priori, c'est bien de baisser les CDD, c'est beaucoup moins bien par contre lorsque les recrutements de CDI se situent à un niveau historiquement bas.
- Donc : bien évidemment, l'élément marquant est le niveau de recrutements en CDI : qui sont passés de près de 3000 il y a 2 ans (2 948) à 1 523 en 2012 et seulement
730 en 2013 (donc 248 ex alternants) - on est loin même du 1/3 de l'engagement de 4 400 recrutements externes en CDI sur la période 2013, 2014 et 2015 en France : tout cela est à mettre en relation avec les 5 555 départs de CDI de l'année 2013
Le taux de féminisation de ces recrutements externes est de 32,6%. Il diminue par rapport à celui de 2012 (34,2%).
- le taux de féminisation est marqué en en très légère progression pour 2013, mais demeure très faible pour toutes les catégories de cadres et cadres supérieurs : 32, 32, 32 et 21% en bande G
les congés de maternité ne sont pas remplacés : ex à SCE, 80 congés maternité non remplacés
- La moitié du personnel a plus de 50 ans, un quart a plus de 55 ans, avec un âge moyen de 49,9 ans – âge moyen calculé par rapport à l'effectif social.
- la sous-traitance baisse très faiblement à - 2 % : 23 339 - 22 862 à 22 777, mais demeure à 20,4% de FAT interne
- S'agissant des travailleurs handicapées, sans nier les efforts accomplis, on note toutefois que la barre légale des 6% de TH n'a pas été atteinte, en 2 ans on est passé de 3,27% 3,70% à 4,18% en 2013, avec les achats en secteur protégé : de 4,26% 4,66% à 5,07%
Vous dites que tous les facteurs clé du succès de la politique mise en œuvre ont été renforcés par le déploiement en 2013 de la formation dédiée aux managers et par la poursuite des programmes de labellisation des managers via le programme handi-management (prix du Trophées de la Diversité 2013)
Sans doute, mais cela se fait néanmoins, et c'est notre rôle de le rappeler, sans souscrire au respect de cette obligation légale de 6%
-143-144 : s'agissant des départs,
dans les licenciements, Il y a eu 0 licenciement économique et 45 licenciements pour autres causes qui représentent 1% des départs (il est écrit dans les commentaires essentiellement des licenciements pour faute) - l'an dernier on vous avait posé la question, vous aviez répondu exclusivement au lieu d'essentiellement, qu'en a-t-il été pour 2013 ???
- S'agissant des indicateurs d'absentéisme, on note avec satisfaction une baisse globale de l'absentéisme, sauf s'agissant de la population des cadres, plus particulièrement celle des cadres sup. On a beaucoup parlé hier, à propos du rapport du SST du malaise des cadres, à la CFE-CGC nous analysons cette hausse des COM notamment ceux qui sont longs comme le marqueur de ce malaise et/ou de cette souffrance, liée plus vraisemblablement à plus à des situations de stress intenses ou de burn-out qu'à de simples grippes ou à des gardes d'enfants malades comme vous l'indiquez un peu trop rapidement – cela s'agissant notamment des congés de 30 à 90 jours ou supérieurs à 90 jours, y/c est c'est plus surprenant pour ce qui concerne la bande G, même s'il faut se méfier de la lecture des chiffres lorsque deux ou 3 cas individuels peuvent parfaitement fausser et plomber l'indicateur.
Cela fait plusieurs années que nous vous remontons cette situation - avec malheureusement une réalité qui ne fait que conforter notre analyse
- au niveau des rémunérations, l'écart continue à croitre entre les rému. les plus basses et les plus élevées, de 3,36 à 3,40 et 3,42 en 2013 -
Cela peut paraitre très peu mais cet indicateur, tablé sur le décille est beaucoup trop généraliste masque la réalité de l'écart entre les plus petits salaires et les plus élevés,
D'autant qu'on apprend indicateur 222 que les 2 rémunérations les plus élevées du groupe ont été enlevées de ce ratio au motif qu'il s'agit de mandataires sociaux et pas de salariés – ce qui devrait tirer un peu cet écart vers le bas....
Cela étant, toujours dans cet indicateur 222, si l'on prend le salaire la + bas, marqué comme SGB à 2063€/mois et la plus haute marquée à 51 650€/mois, l'écart est tout de suite de 1 à 25, ce qui est tout de même plus parlant - même si nous sommes loin de certains écarts qui vont dans le monde de l'entreprise de 1 à 264 chez Publicis, sans parler du monde du spectacle ou des footballeurs ou certains salaires tutoient sinon dépassent le million d'€/nets /mois, soit de l'ordre de 1000 fois plus ou presque que le salaire minimum français.
Mais là, on ne se situe plus dans le vrai monde des vrais gens, par ex ceux qui très prosaïquement sont ou seront confrontés ce soir aux difficultés de transport pour renter chez eux.
Par ailleurs, on continue à noter une augmentation dans l'indicateur 231 bis de la part variable liée à la réalisation d'objectifs individuels et collectifs, passée en 2 ans de 53 à 56%
Enfin, en indicateur 251, la charge salariale globale baisse passant en 2 ans de 26 à 24%, Ce qui tend à prouver que si l'entreprise connait des difficultés, et je reprends les termes du discours ambiant, face à une concurrence sans cesse accrue, ça n'est pas les salariés qui en sont la cause, puisque au final leur cout donc le cout du travail baisse dans notre entreprise.
pour l'indicateur 315 - nombre d'accidents de trajet avec arrêt, il a explosé passant de 562 – 563 en 2012 à 603 ; vous évoquez comme argument plus d'accidents de vélo ou de glissades liées à l'état du sol, on ne peut que vous croire puisque c'est vous qui avez le détail, même si l'année 2013 n'a pas été marquée par des conditions d'une rigueur extrême, on peut aussi y voir la traduction que face à des réorganisations, des déménagements décidés par l'entreprise, l'augmentation des temps de trajet des salariés ne pèse pas lourd dans la balance – avec des indemnisations pourtant contractuelles prévues en fonction de l'accroissement des temps, de trajet qui ne sont pas toujours prises en compte.
Ceci aussi est une autre grille de lecture, de cet indicateur, les 2 n'étant d'ailleurs pas forcément exclusives l'une de l'autre.
- Enfin, concernant l'indicateur n°314 – et le nombre d'accidents mortels, il y en a eu 6 en 2013, notre question est de savoir si le suicide intervient à l'UI Lyon le 31/12/12 et reconnu en juin 2013 comme accident de service est comptabilisé ou pas dans cette liste macabre.
- Pour conclure, la CFE-CGC vous demande depuis des années que des emplois d'IDF soient décentralisés en province où les conditions de vie sont a priori bien meilleures pour les salariés, avec moins d'embouteillage, un immobilier moins cher, du moins dans des villes moyennes
Nous profitons de l'examen de ce bilan social pour réitérer notre demande.
En effet, le non-remplacement des départs en TPS modifie la répartition géographique des emplois et la pluriactivité sur les petits et moyens sites. Il provoque à court ou moyen terme la disparition des petits sites. et aggravent le phénomène des disparités territoriales qui ne cessent de croître, notamment au profit des grandes métropoles
D'où l'insistance avec laquelle nous demandons à ce que des perspectives soient offertes à des salariés d'IDF qui voudraient pouvoir retourner travailler sur l'ensemble du territoire, et notamment dans les petites villes, nous pouvons à cet égard citer l'exemple d'Aurillac, petite préfecture nichée au pied des monts du Cantal dans laquelle vient de s'installer une entreprise High Tech, « Jeux Vidéo point com. », leader européen du jeu vidéo.
Ce qui est possible à Aurillac peut et doit l'être ailleurs dans d'autres villes moyennes.
Quelques éléments de réponse de la Direction
- Personnel en temps libéré ou en Compte Epargne Temps (absents du service, mais toujours rémunérés par Orange) : sont comptabilisés en TPS dans les effectifs : restent comptabilisés dans le cadre des effectifs en CDI jusqu'à la fin de leur TPS
Par contre : ETP et ETP moyens : sont comptabilisés en fonction de leur quotité travaillée – temps libéré ou CET dans le cadre de leur TPS – comptabilisés en ETP managérial (quid ???)
- CDI actifs : les personnes en TPS y sont comptabilisées.
- Licenciements pour faute : la direction dit que l'on peut effectivement remplacer le terme « essentiellement » par « exclusivement ».
- Congés de longue maladie/longue durée pour cadres supérieurs : le Direction parle de grippe et de garde d'enfants malades (???).
Ecart de rémunération – l' impact est effectivement plus fort lorsqu'on compare avec les 10 rémunérations les plus élevées...
Augmentation de temps de trajet : la plupart sont des trajets de proximité, impact des 2 roues, événement sociétal, on ne voit pas d'augmentation liée à des trajets plus longs
- Suicide UI Lyon 31/12/2012 : reconnaissance a posteriori en accident de service = est comptabilisé dans les accidents mortels
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