1er et 2 juillet 2014 : Evolution de la ligne de service à forfait
Rédigé le . Publié dans CSEC UES Orange.
Pour la CFE-CGC, nous rappelons que la LSF constituait un avantage historique qui n'a que très peu évolué au fil du temps, contrairement aux usages clients qui se sont développés - sauf le fait que c'est à partir de la LSF qu'un salarié pouvait consommer de la vidéo à la demande (VOD) ainsi que des bouquets satellites.
En fait ces possibilités ont été offertes aux salariés sans que cela soit une volonté de l'entreprise ! En effet le paramétrage technique à l'époque de la mise en place de la TV sur internet a été réalisé sans prendre en compte l'existence de la LSF. C'est ainsi que 39000 salariés ont pu bénéficier gratuitement et dans la limite de leur forfait téléphonique au service de vidéo à la demande.
Aujourd'hui la Direction veut revisiter ce dossier au motif que ces avantages ne sont plus en ligne avec les contraintes posées par l'URSAAF en ce qui concerne l'avantage en nature. En particulier, elle avance que cette reconfiguration doit permettre à chaque salarié d'être l'ambassadeur de nos offres et services...sauf que :
Le mobile est déclaré hors champ car trop couteux pour l'entreprise
La direction concède une remise de 30% en plus de la remise salariée (Qui est aussi de 30%) sur les offres fixes et internet, soit 60% au total. L'avantage en nature déclaré par l'entreprise à l'URSAAF sera basé sur la totalité soit la valorisation de la remise à 60%, l'administration considérant que jusqu'à 30% il n'y a pas lieu de soumettre à cotisation.
Les bouquets sont aussi hors champ car jugés trop couteux.
Les utilisateurs de VOD se verront attribuer un crédit d'une valeur de 120 euros par an pour une durée de 3 ans maximum ; ceux qui étaient de gros utilisateurs sur la base d'un forfait important seront donc pénalisés. L'utilisation de la VOD facturée sur la LSF telle qu'elle existe à ce jour sera supprimé
Au final, nous ne signerons pas cet accord :
- parce que la réforme de cet avantage n'est pas pensé avec une dimension sociale mais seulement commerciale, celle d'une remise
- parce que cet avantage ne s'inscrit pas dans une logique d'amélioration du pouvoir d'achat
- parce que les offres mobile sont exclues du concept d'avantage en nature
- parce que les utilisateurs réguliers de la VOD vont perdre en pouvoir d'achat
- parce qu'à l'origine de ce dossier la Direction avait envisagé de produire une décision unilatérale puis a ensuite vu l'opportunité de conclure un accord d'entreprise, afin de présenter en externe le meilleur visage social.
Quelques réponses de la Direction
- Il n'y a pas de volonté de modifier quoique ce soit de la LSF, simplement un travail de remise à plat du système (certains ont l'avantage, d'autres pas, sans que ce soit juste dans un cas comme dans l'autre : pas de ligne ou ligne à tort).
- les abonnements forfaits bouquets ne sont pas intégrés parce que ça n'est pas possible ; la VOD est au cas par cas : ça sera désormais facturé sur la ligne Internet.
- joindre à distance les techniciens : ça n'est pas en rapport avec le projet d'accord ; une ligne de service est un outil mis à disposition dans le cadre professionnel : dans ce cas là, ça ne serait plus un avantage, ne faisant pas partie de la négociation sur la LSF ; en cas de nécessité, ça deviendra(it) donc une ligne professionnelle.