1er et 2 juillet 2014 : rapport PEC : Partie 2 perspectives

Gestion de l'Emploi et des Compétences (GPEC) : présentation du rapport sur les perspectives et analyses de vos représentants CFE-CGC

 

Les besoins sont supérieurs aux ressources, ce qui est une bonne chose, cela quelque soit la division, le domaine métiers, le bassin ressources, quelque soit la baisse de l'activité.

Les prévisions d'activité ne font pas apparaitre de sureffectifs
- déséquilibre surtout sur les DO pour + de 50%, 20% sur NRS-OBS ; c'est l'ensemble du domaine réseaux qui fait apparaitre un écart très important
- Besoins à combler plus importants en province qu'en IDF
- besoin de mobilités : compétences SI, il faut que les collaborateurs puissent suivre

En GPEC, on parle ETP-CDI, on tient compte des temps libérés
- sous traitance : stabilité du taux de recours à la sous traitance, baisse en domaine clients, légère hausse en domaine réseaux
2015 : ETP CDI libéré = de – 22 400 ETPCDI à – 21 300 ETPCDI, soit –26% env. vs. 2013, dont 45% retraites et 55% temps libéré TPS. Comme précédemment, le domaine Réseaux sera le plus touché par l'évolution démographique, il portera plus de 40% de l'impact démographique total bien qu'il ne représente « que » 30% des ressources disponibles fin 2013.

Dans de moindres proportions, il en est de même pour le domaine gestion support : 15 % des départs pour 13 % des ETPCDI 2013
Effectif prévu à 64 440 ETP CDI fin 2018, suite à :
4 000 départs en 2014
4 700 départs en 2015
5000 départs en 2016
5 700 départs en 2017
3 000 départs en 2018


Intervention CFE-CGC
A l'international, la baisse du CA se poursuit de 2012 à 2013 sensiblement. Le nombre de pays où nous opérons diminue avec la cession de sociétés dans de nombreux pays (dernièrement la République Dominicaine, l'Ouganda, l'Autriche et la Suisse). L'objectif stratégique fixé quelques années en arrière d'une base de 300M de clients s'est réduite à 240M de clients réels. Plus de 4 clients sur 10 sont situés en Afrique ; continent certes de croissance mais aussi continent de l'instabilité politique et malheureusement continent de la pauvreté également.

90% de notre CA sont réalisés en Europe, le vieux continent dans lequel la croissance stagne.
Le CA réalisé en France représente la moitié de notre CA en Europe, soit 45% de l'ensemble du monde, preuve que notre déploiement à l'international reste ... en devenir (cf. S. Richard au sénat le 20 mai dernier) !
Notre quasi-absence sur les 2 continents qui tirent la croissance –l'Amérique et l'Asie- est dommageable pour nos perspectives et s'avère une réelle faiblesse.
Le déclin, depuis notre privatisation, où nous affichions sans complexe un objectif de suprématie à l'international –voire de 1er opérateur- est bien réel. Récemment, nous sommes passés du 8e rang mondial au 12e rang et nous sommes à la merci d'un rachat de Deutsch Telekom et de bien d'autres !

La baisse du CA de notre groupe est compensée pour les 2 tiers par une réduction des charges de personnel (1253M€/1949M€ exactement).
Pour terminer, l'expérience à l'international de dirigeants récemment recrutés laisse la CFE-CGC dubitative...
Plus ciblé, en France,

le CA baisse depuis 2012 depuis l'arrivée du 4e opérateur de mobile. L'équilibre du résultat opérationnel de notre groupe -en France comme ailleurs- est déterminé par la course entre la baisse du CA et la baisse de l'EBITDA (baisse que l'on souhaite proportionnellement moindre !), résultant elle-même de la baisse des charges opérationnelles telles les achats, les coûts de commercialisation et bien évidemment les charges de personnel.

Pour la partie Emploi,

La disparition de l'emploi par milliers est planifiée pour la période 2013-2015 avec une perte prévisible annuelle de 3 à 4000 emplois. Pour mémoire, durant la période 2010-2012, les 9 970 recrutements opérés avaient permis tant bien que mal, le maintien de l'emploi au sein de notre groupe. En 2013, l'âge médian des salariés du groupe était proche de 52,5 ans ; de plus, un salarié sur 3 a plus de 55 ans. Au vu de sa démographie, notre groupe perdra 30 000 emplois à l'horizon 2020.

Pour la période écoulée de 2010-2012, le groupe n'a respecté ses promesses d'embauche que partiellement.
Pour preuve, durant cette période, citons les 9 970 embauches réalisées pour le Groupe au lieu des 10 000 annoncées, objectif quasi-atteint donc !
Plus proche, en 2013, 258 ex-alternants ont été embauchés au lieu des 500 promis, soit la moitié. Le retard pris pour respecter l'engagement des 1500 embauches sur la période 2013-2015 à proportion de 500 annuellement est conséquent. Toujours en 2013, 762 jeunes (les moins de 30 ans), en regard des 800 annoncés ont été embauchés. Décidément, la direction éprouve quelque difficulté à respecter strictement ses engagements !

Certes les différences constatées entre les promesses et leurs concrétisations sont parfois faibles, mais la différence est toujours dans le même sens, celui au détriment de l'emploi, le réalisé inférieur à l'engagement : souvent un peu moins mais jamais plus, objectif QUASI-atteints !

Les RECRUTEMENTS tout au long de l'année
en 2012, nous avions assisté à une concentration des recrutements externes sur le quatrième trimestre, puisque plus de la moitié (51%, 723 fin sept 2012 sur les 1494 cumulés fin déc. 2012) d'entre eux avait été réalisée durant cette période.
En 2013, ce même scénario se renouvelle et même se renforce, puisque 58% des recrutements de cette année ont été concentrés sur le quatrième trimestre !

La CFE-CGC dénonce, cette année encore, le manque d'écoute et de prise en compte de ses demandes. Nous considérons ce choix, avant tout financier, comme une pratique déloyale de la réalisation des engagements affirmés par le groupe. En conséquence, nous réitérons avec force notre demande d'une plus grande linéarité des recrutements dès 2014. En 2014, nous ne pouvons que vous rappeler les 24 recrutements CDI effectués sur le premier trimestre.

Le rachat de Bouygues Telecom, préoccupe nombre de salariés du Groupe, en posant les interrogations classiques liées à toute fusion /absorption.
Nous le voyons, l'actualité n'est pas avare de retournements, sur laquelle, nous, salariés du groupe attendons une réelle explication de la part de la direction.
Cette réflexion est absente de la GPEC bien que pouvant faire partie d'un scénario que la CFE-CGC a envisagé explicitement.

L'estimation des Besoins que ce soit au niveau des domaines d'activité ou des familles de métiers ou bien par territoire (p 16-17) pose également question :
-sur quelle base d'activité ces calculs ont-ils été réalisés; combien de ticket d'incidents sur un plateau SAV ; combien de réseaux avec service ou sans service RSC pour un service client ; combien de réseaux construits ou en migration d'une technologie à une autre ?
L'estimation des besoins nous est donnée « brutes » sans données quantitatives les étayant.

La conclusion résultant de la différence entre les besoins et les ressources d'un besoin estimé 3500 ETPCDI à l'horizon 2016 ; à comparer avec les 4400 embauches prévues pour la période 2013-2015.

La problématique des petits sites
La CFE-CGC s'interroge également sur le sort réservé aux petits sites ou jugés comme tels (ceux dont l'effectif tomberait à moins de 30 ETP sur une commune). Quel sort leur sera réservé : disparition progressive à la faveur des départs en retraite avec une activité réduite à minima ou maintien ?
Développement dans certains cas, à la faveur de l'encouragement des mutations de l'Ile de France en région comme le suggère notre mouvement depuis 2011.
A propos, avez-vous une estimation du nombre de salariés du groupe travaillant au sein de ces petits sites ? Quelle est votre position concernant l'avenir des petits sites ?
L'équilibre de l'emploi entre l'IDF et la Province

La CFE-CGC apprécie qu'enfin sa demande de décentralisation datant de quelques années soit entendue par la direction. Nous avons contribué à la réflexion en cours en force de proposition notamment lors du rendez-vous du 20 mai. Le projet stratégique d'entreprise de déconcentration aura pour objectif de casser l'attentisme actuel.

Ainsi, certains bassins d'emploi, voire certains sites en sursis pourraient redevenir attrayants et pleins de promesses pour l'avenir.
La technologie déployée aujourd'hui le permet techniquement.

La négociation du futur accord GPEC est déterminante pour la gestion future de l'emploi chez Orange. La CFE-CGC a fait des propositions pour fluidifier l'emploi, pour développer les parcours professionnels afin de les rendre plus attractifs, pour favoriser l'Egalité Professionnelle et enfin pour ouvrir la vanne des embauches en respectant l'équilibre économique. Autant vous dire qu'en l'état, la CFE-CGC considère que le compte n'y est pas. Nous espérons que les dernières séances de négociation permettront de lever les blocages rencontrés.

En conclusion, la CFE CGC est inquiète des résultats de notre Groupe, à l'international comme en France. En cohérence avec cette contre-performance économique, la Direction propose un scénario résigné de l'évolution de l'emploi accompagnant le déclin de notre groupe. Le tiercé, malheureusement perdant, le la baisse du CA, de la baisse des investissements, faisant la course avec la baisse de l'EBITDA, aiguillonné par l'augmentation de notre endettement en 2013 -pour la plus grande satisfaction de nos bailleurs de fonds- ne peut qu'amener des décisions négatives pour les salariés de notre groupe. La CFE-CGC rappelle que le groupe a plus dépensé pour le paiement des dividendes que pour investir pour la décennie écoulée. Le tarissement de l'embauche accompagné de départs en retraite massifs aura pour somme une réduction drastique des effectifs.
Certes, la sécurité de l'emploi, pour les personnels existants est une promesse rassurante, mais la question de la contribution de notre groupe à la baisse du chômage reste entière ?

Quelques réponses de la Direction
- Exemple du plan radial : ne nie pas les plans radial qui se sont éternisés parfois durant plusieurs mois (ex de l'UI Alpes) : la GPEC est là pour éclairer, c'est un outil de prévisions
- On a recruté 14 400 salariés depuis 2010, malgré une baisse du CA – on est les seuls à avoir fait cela
- zone AMEA : forte croissance, malgré effectivement de l'instabilité
- Petits sites = en dessous de 30 personnes – engagement pris de laisser les personnes poursuivre leur activité jusqu'à leur départ ; on ne trahira pas le contrat social, mais on s'appuiera sur les nouvelles technologies (ex du télétravail)
- SI : augmentation des taux de fiabilité ; M. Mettling a rendu hommage aux collègues du SI par rapport à cet élément.


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