La Guerre des télécoms : tout ce qu'elle va changer pour vous - Capital

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La disparition d'un des quatre opérateurs pourrait bouleverser le secteur et à terme, faire grimper les prix et menacer des emplois.

"Je déclare la guerre dans l'internet fixe"  - Martin Bouygues (décembre 2013)

"Il y a ceux qui créent les problèmes et il y a ceux qui les règlent" - Patrick Drahi, SFR  Numéricable (mars 2014)

"J'ai beaucoup de peine pour mes concurrents, je vais pleurer" - Xavier Niel, Free (décembre 2013)

"Xavier Niel est le roi de l'embrouille" - Stéphane Richard, PDG d'Orange ( décembre 2013)

Lorsqu'il a découvert l'offre de Bouygues en mars dernier, Xavier Niel a failli s'étrangler avec son téléphone sans fil. Quoi ? Seulement 19,99 € par mois pour l'Internet, la télé et le téléphone fixe. Même lui, le patron de Free, le dynamiteur du marché des télécoms, n'avait pas osé descendre aussi bas.

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Du coup, de plus en plus d'observateurs estiment qu'on est allé trop loin; A commencer par le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg : "la concurrence effrénée à quatre a eu des vertus pour le consommateur, mais maintenant, elle mène une guerre des prix destructrice, observe-t-il. Il n'est pas normal que dans un secteur en croissance, on doive subire des plans sociaux, des destructions d'emplois, des délocalisations et des fermetures de boutiques en chaîne.".

Même son de cloche de Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep (l'autorité de contrôle des télécoms) pour qui le marché, désormais "optimisé" peut-être à nouveau ramené à trois acteurs.

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Combien d'emplois risquent-ils de disparaître dans les deux ans à venir ?

Probablement plusieurs milliers. Selon l'Arcep, les opérateurs français employaient 125 000 personnes en 2013. C'est 4200 de moins que l'année précédente. .... Le bilan ne s'arrangera pas en 2014 avec le plan de restructuration engagé par Bouygues. "On a un homme malade dans le marché : tant que ce problème ne sera pas réglé, il y aura d'autres plans sociaux" prévient Sébastien Crozier de la CGC Orange.

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Quels sont les projets de Patrick Drahi pour SFR-Numéricable ?

Depuis trois mois, le nouveau boss fait une descente environ tous les quinze jours au siège flambant neuf de SFR à Saint-Denis. Et il rencontre son PDG Jean-Yves Charlier, toutes les semaines. pour régler tous les détails du rachat, bien sûr. Mais aussi pour tester les  et les 10 millions de prises très haut débit de Numéricable, les perspectives semblent alléchantes.

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Pour demeurer compétitif, Orange doit fermer en moyenne une boutique par semaine.

Les consommateurs qui se convertissent aux forfaits d'entrée de gamme avec de simples supports d'aide par Internet n'ont en effet plus le droit qu'à une assistance en ligne; Du coup, les call centers reçoivent de moins en moins d'appels et les boutiques sont désertées.

Orange en sait quelque chose, qui ferme  un point de vente par semaine. La bonne nouvelle, c'est que que l'ex-France  Télécom abrite pas mal de salariés séniors : cela génère 5000 à 6000 départs naturels par an, qui ne seront que partiellemnt remplaçés par les 4000 recrutements prévus d'ici à 2015.

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Source extrait : Capital -  Benoît Berthelot - 1/08/2014

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