12 et 13 novembre 2014 : Orientations du domaine Intervention

Intervention de la CFE-CGC

Pour la CFE-CGC, ce dossier commence comme de plus en plus souvent les dossiers présentés dans cette instance ou d'autres par : Simplifier les offres et produits, le SI, les processus, les consignes métier... afin d'améliorer la satisfaction des clients et des équipes tout en diminuant structurellement les volumes d'activité.
Tout est dit dans ces quelques mots, mais comme ces mots reviennent sas cesse et à tous propos et dans tous les domaines, cela ressemble un peu à des propos un peu incantatoires.
La simplification, c'est un peu comme sœur Anne qui attend mais ne voit rien venir, cela fait des années sinon des décennies que cette antienne revient comme un leitmotiv, mais chez Orange les process sont tellement complexes, et le SI à la fois ancien et complexe que chaque tentative de simplification aurait plutôt tendance tellement tout est imbriqué en tellement de couches que chaque simplification souvent se traduit dans les faits par un nouveau niveau de complexification.
Par ailleurs, lorsque vous dites : structurellement les volumes baissent , de fait ils ne diminuent pas, et puis il n'est à notre avis pas souhaitable de voir diminuer les volumes d'activité – bien au contraire, c'est de plus d'activité par ex dans le domaine de la FTTH dont les salariés ont besoin tout autant sans doute aussi nos clients et de façon plus large l'activité éco de notre pays.
Par ailleurs, vous parlez dans le document d''automatisation de tout ce qui peut l'être via des automates de production ou d'aiguillage, vous parlez de réduction des tâches de pilotage sans valeur ajoutée ou redondantes ; par rapport à tout cela, à la CFE-CGC, nous n'y sommes pas opposés
Par contre lorsque vous écrivez :
Améliorer les conditions de travail pour les salariés : ne pas mettre des salariés en situation de surcharge d'activité ou de sous charge d'activité, adéquation activités / compétences et localisation géographique, proximité managériale et entraide... cela est bel et bien sur le papier,
Mais la réalité elle est qu'environ 1000 salariés quittent les UI chaque année et qu'il est prévu d'en recruter au max 700, le tout dans un contexte de maintien sinon de hausse de l'activité dans certains secteurs (hausse de l'activité Grands comptes et du marché pro). On voit donc mal mais vraiment très mal comment les conditions e W des salariés ne seraient pas impactées à la baisse avec un risque fort de développement ou d'accroissement de RPS, plutôt qu'une amélioration des conditions de travail, ce qui est à la lecture de votre document un peu grinçant.
Sur les méthodes, on a bien compris que le go des adaptations est dans les DO, qua la DIR n'est là qu'en second rideau
Questions :
è Il n'est pas question dans les évolutions départements les moins denses, là où la baisse des effectifs à venir sera forte ; quelles perspectives pour ces zones ?
- Adaptation de la sous-traitance pour absorber la partie restante de l'activité supplémentaire (activité à faible valeur en général ex : jarretières : l'ensemble de l'activité jarretières sera-t-il sous traité, ou bien au cas par cas dans les DO ?
- Nos interfaces avec les fournisseurs : vous parlez de chefs de file, cela signifie que le sous traitant va s traitera un autre sous traitant, qui pourra alors éventuellement le sous traiter à son tour, le contrôle et l'expertise qui devraient demeurer dans le cadre de compétences d'Orange n'en deviendra que + difficile
On voit écrit aussi : « fournir de manière sécurisée des fonctionnalités de notre Système d'Information afin de permettre de renforcer l'autonomie des intervenants sous-traitants : est ce que cela signifie que les sous traitants, voire les sous traitants auront accès à notre SI, dans quelles conditions, avec quelles marges de sécurité.
- 1400 alternants au même niveau que 2014 : je reprendrai ce qu'a dit hier mon collègue comme de la main d'œuvre à bas cout, l'autre question évidemment d'importance est celle du recrutement de ces alternants, gagnant pour ces jeunes et gagnant pour Orange qui capitalisera sur la formation dont ont bénéficié ces jeunes
Tjrs dans le même ordre d'idées, vous parlez de responsabilisation plus forte de nos sous-traitants sur le résultat final pour le client (bout en bout, clé en main FTTH). Qui permettrait de décharger nos back office d'un certain nombre de tâches à faible valeur – comment, c'est quoi les tâches à faible valeur ?
- Le rattrapage de 8 ans de mise à jour des adresses est achevé - 10 millions de corrections dans 42C ; est ce que cela signifie qu'il y a eu 8 ans de durant lesquelles 42 C n'a pas été mise à jour au niveau des adresses, avec des TEC envoyés à de mauvaises adresses ou des PC en hauteur pas notés, ou bien s'agit-il d'autre chose - croisement avec Tigre
Au final, à la CFE-CGC, nous aurions aimé une vision stratégique fédérant l'ensemble des personnels et une cartographie des métiers prioritaires ainsi qu'une véritable réflexion sur l'adéquation des effectifs à la charge de travail sur chaque site géographique.
On a un peu le sentiment que vous faites en fonction de l'urgence, utilisant les leviers de la sous traitance et de l'alternance, pour faire coïncider la vague de départs avec une activité qui ne baisse pas, du moins pas dans tous les secteurs. Les remèdes proposés comme dans tous le domaine de la relation clients, est bien celui de la poly compétence qui certes peut constituer un enrichissement personnel et humain, mais tout autant, en fonction de la façon dont les choses se font et de l'âge des salariés, peut aussi être une source importante de RPS.
Sur ce point, la CFE-CGC demande une reconnaissance de l'ensemble des personnels avec des promotions pour ceux qui vont élargir considérablement leurs activités et leurs compétences.