Orange se prépare à changer de quartier général - La Tribune
Rédigé par Hélène MARCY le . Publié dans Dans les médias.
L’opérateur historique a présenté en comité central d’entreprise (CCE) un projet de déménagement de son siège social actuel, situé dans le XVème arrondissement de la capitale, pour s’installer à partir de 2020 dans un vaste complexe de bureaux à Issy-les-Moulineaux. Dans ce schéma, deux autres sites parisiens devraient également disparaître. Leurs équipes, dédiées aux ressources humaines, aux activités financières et à la formation, rejoindront les nouveaux locaux.
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Réduire les coûts
Pourquoi ce déménagement ? D'abord, vraisemblablement, pour réduire les coûts. D'après Sébastien Crozier, à la tête du syndicat CFE-CGC d'Orange, « la direction financière compte économiser 4 millions d'euros de loyers par an ». L'état-major de l'opérateur historique souhaite aussi disposer de locaux plus adaptés aux nouvelles organisations du travail en vogue. C'est-à-dire mettre en place des open spaces plus grands, couplés à un système de bureaux partagés (« flex office »). En outre, le site situé rue Jobbé Duval, « qui est un ancien commutateur d'abonnés, est vieillissant et peu adapté », indique Sébastien Crozier.
Interrogé par La Tribune, Orange jure que l'opération relève de « l'hypothèse » : « Il n'y a rien de fait, rien d'officiel », nous dit-on, assurant que l'objectif est « d'améliorer l'efficacité des équipes dispersées sur différents sites, et pas de réduire les coûts ». Malgré ces dires, le projet est très, très avancé, puisque l'opération a été présentée mi-avril par la direction d'Orange en comité central d'entreprise (CCE). D'après la CFE-CGC, le comité d'investissement d'Orange a donné son feu vert.
Grogne des syndicats
Reste que le projet va faire l'objet de discussions avec les représentants du personnel, qui doivent donner leur avis. Or parmi eux, des voix s'élèvent déjà pour critiquer l'opération. Même s'il faut souligner que des élections syndicales auront lieu d'ici peu, et que certains élus ont intérêt à montrer qu'ils se préoccupent de leurs troupes.
D'après Sébastien Crozier, « il y a un consensus pour considérer que ce n'est pas un bon projet ». D'une part, il juge que la localisation des nouveaux locaux va globalement accroître les temps de transport des salariés, ce qui pèsera, selon lui, sur leur efficacité. D'autre part, il se montre méfiant sur l'augmentation de la taille des open spaces. Et surtout, il dénonce le système de bureaux partagés, jusqu'ici envisagé « dans des proportions inacceptables ».
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Extrait de La Tribune - Pierre Manière - 5/05/2017