Le TPS a pour double vocation d’organiser une forme de réparation pour les personnels ayant souffert pendant la crise sociale, et de lisser plus rapidement la pyramide des âges.
Son coût est contrasté : faible pour les TPS mécénat et handicap, important pour les TPS classiques (ex. : 50% de temps travaillé payé 65%, avec des frais fixes de gestion maintenus, et la nécessité de faire appel au mieux à des recrutements supplémentaires, ou au pire et plus habituellement à la sous-traitance).
Suite à la signature du dernier accord (2015), 1,8 Md € ont été provisionnés. Cette année, près de 1 200 personnes de plus que prévu sont parties en TPS. La Direction a choisi de répercuter une partie de la charge exceptionnelle occasionnée (près de 300 M €, soit plus de 3 fois le budget total alloué aux augmentations salariales) sur les personnels en activité, plutôt que de réduire les bénéfices.
L’origine de cet engouement réside principalement dans l’incapacité de la Direction à rendre notre entreprise attractive pour les collègues en fin de carrière : multiplication des déménagements, nouveaux espaces de travail inadaptés, non remplacements en local, désertification des sites… Autant de raisons qui incitent à la prise du TPS, chaque nouveau départ incitant celles et ceux qui restent à envisager le leur, pour ne pas supporter l’accroissement de la charge de travail induite.
Un remède serait d’améliorer les conditions de travail, grâce à des sites bien localisés et confortables, et à une véritable ambition sur l’emploi en région, portée par un véritable schéma directeur de l’immobilier. Redonner le goût à nos seniors de rester, dégagerait au final de l’argent, qui pourrait être redistribué à l’ensemble des personnels.