Rédigé par Hélène MARCY le . Publié dans Dans les médias.
Vincent Grenoville tient une photo de son frère Nicolas, qui s’est suicidé avec un câble France Télécom, à 28 ans en 2009. Photo Félix Ledru
L’affaire des employés morts par suicide il y a dix ans est renvoyée devant les tribunaux en 2019. Trois cadres poursuivis pour «harcèlement moral», dont l’ex-PDG, vont devoir s’expliquer.
La décision est sans précédent. En juin, les juges d’instruction ont décidé de renvoyer pour «harcèlement moral» l’entreprise France Télécom (devenue Orange) comme personne morale, son PDG de l’époque, Didier Lombard, et ses deux ex-bras droits, Louis-Pierre Wenès (directeur exécutif adjoint) et Olivier Barberot (DRH). Ces derniers ont piloté dès 2006, la mise en œuvre des plans Next et Act visant «à déstabiliser les salariés et à créer un climat professionnel anxiogène» pour les pousser vers la sortie. En trois ans, la direction comptait sur 22 000 départs. «Le bon, la brute [Wenes] et le truand [Barberot]», comme le PDG d’alors les avait désignés, comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris. Contactés par Libération, les avocats de l’ex-patron et de son ancien numéro 2 n’ont pas souhaité réagir.
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Pour certaines parties civiles, la qualification retenue est d’ailleurs «scandaleuse», plaide Frédéric Benoist, conseil d’une mère dont la fille, ingénieure de 42 ans, s’est suicidée en 2009.
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Extrait de Libération - Chloé Pilorget-Rezzouk - 8 août 2018
NDLR : Me Frédéric Benoist est également l'avocat de la CFE-CGC Orange, partie civile dans ce procès.
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