CE de Septembre : titres restaurants : oui, mais ...
Rédigé par CFE CGC SUD EST le . Publié dans DO-Grand-Sud-Est.
Titres restaurants: la CFE CGC exprime sa position devant le risque financier et humain que font porter certaines organisations syndicales sur le budget de la restauration
avis_restauration_cfe_cgc_ce_dose_septembre_2018.pdf
Au-delà de la forme qui nous choque plus qu’elle ne nous surprend, l’amalgame continuel entre élus du CE et positions politiques des organisation syndicales représentatives et la collusion des genres ne facilite pas la prise en compte réelle de l’intérêt du salarié et nous le déplorons fortement.
On nous propose aujourd’hui, nous élus du CE DO Sud Est , d’entériner une « résolution », qui devrait plutôt être une « décision », mais bon…proposée par les Organisation Syndicales CFDT, CFTC, CGT, FO, SUD suite au Comité de concertation national sur restauration qui se serait tenu le 31 août 2018.
Sur le fond du dossier et sur la gestion de la restauration au profit des salariés d’Orange, nous tenons à rappeler que nous avons toujours prôné une gestion responsable de la restauration. Nous sommes toujours favorables à la mise en place de mesures qui respectent ces 3 fondements : équité économique, équité sociale et équité de traitement.
D’ailleurs dans les CE pilotés par la CFE-CGC-Orange, nous avons mis en place une organisation sur la base des principes que nous défendons :
- Permettre à toutes et tous de bénéficier du budget restauration de manière équitable
- Restituer le maximum possible aux salariés, en limitant la fraude (ce qui évite tout redressement URSSAF pour le CE, et donc fiscal pour les personnels), en simplifiant les règles et en dématérialisant les titres (ce qui réduit les frais de gestion)
- Maintenir et développer les restaurants d’entreprise, en particulier les restaurants Orange, qui offrent à la fois de la praticité (sur place), de la convivialité (on peut déjeuner avec ses collègues... ce qui est également bénéfique pour l’ambiance au travail et pour la productivité) et de la qualité nutritionnelle (on fait un repas plus équilibré à la cantine qu’avec un titre restaurant à 9 €).
On nous parle de responsabilité et de rigueur, en mettant en avant qu’une partie de l’excèdent 2017, qui s’élève à
6 218 000€ va permettre également de financer les titres restaurants des télétravailleurs. Or lors de la réunion de concertation du 31 août à laquelle vous faîtes référence fait état d’un coup prévisionnel, en année pleine, de 3 100 000€ pour la revalorisation de chaque plafonds de 7 000€ et l’augmentation de 10 cts de subvention pour tous mais aussi et surtout d’un coup de 6 271 000€ pour la mise en place des Titres Restaurant aux télétravailleurs soit autant pour cette mesure que le reliquat total. Où comptez-vous trouver les 3 millions manquants pour mettre en œuvre vos propositions ? De là à faire des plans sur la comète…on croit rêver.
Il faut arrêter de mentir aux salariés en leur faisant croire que le système de restauration actuel et viable et pérenne.
C’est faux et vous le savez ! Il faut s’attaquer au vrai problème, qui n’est pas le niveau de subvention à octroyer à tel ou tel salarié en fonction de son niveau de salaire mais au fléau qui gangrène depuis trop longtemps la restauration: les frais de gestion astronomiques qui rappelons-le ont bondi de 50% en 10 ans.