Une croissance saine sur le long terme
Rédigé par Hélène MARCY le . Publié dans Actionnariat Orange Actions 2020.
La CFE-CGC Orange et l'ADEAS défendent une croissance saine sur le long terme
Un dividende élevé ne soutient pas le cours de l’action. Au contraire, il le fait chuter à chaque versement, et il ne remonte ensuite que très lentement.
Depuis 2009, la CFE-CGC Orange et l’ADEAS demandent la baisse du dividende. Premières à dénoncer son montant supérieur aux bénéfices de l’entreprise, elles ont depuis été suivies par toutes les organisations syndicales du Groupe. Les personnels actionnaires ont ainsi pu présenter à l’AG des actionnaires 2012 une résolution pour un dividende à 1 € par action, au lieu des 1,40 € proposés par la Direction au titre de l’exercice 2011. Il a fallu attendre l’exercice 2012, et des résultats très affectés par l’arrivé du 4ème opérateur mobile, pour que le dividende passe à 0,80 € par action, pour un résultat net de 0,31 € par action. La CFE-CGC Orange et l’ADEAS demandaient une suspension pure et simple du dividende, afin de restaurer les capacités d’Orange à investir pour résister à la concurrence en pleine période de déploiement des réseaux à très haut débit. Mais il a finalement été arrêté à 0,60 € par action. L’annonce d’un dividende à 0,65 € pour l’exercice 2017, puis d’un plancher de 0,70€ par action dès l’exercice 2018, démontre qu’il est impératif de poursuivre le combat pour un dividende respectant les capacités d’investissement et de désendettement d’Orange, ainsi qu’un meilleur partage du résultat entre les personnels et les actionnaires. Baisser le dividende redonne des marges de manœuvre pour financer réseaux, acquisitions et innovation.
L’amélioration de notre cours de bourse passe par la hausse du chiffre d’affaires dans nos métiers historiques et l’investissement dans de nouvelles activités de croissance, tout en maintenant un endettement raisonnable. Les perpétuelles politiques de réduction des coûts pour améliorer les résultats financiers à court terme ne font qu’hypothéquer le futur.
Il importe également de garder la main sur nos infrastructures stratégiques. La création de multiples structures filialisées : Tower Co, Fiber Co… peuvent permettre, momentanément, d’engranger du cash. Elles risquent en contrepartie de générer des loyers qui augmenteront nos charges annuelles, obérant notre avenir. Elles ne feront pas monter le cours de l’action Orange.
Nous défendons un modèle économique et une structure du Groupe qui préserve nos intérêts à long terme.