CSE DTSI n°56 et 57 octobre et novembre 2022 - Immobilier Marseille Saint-Mauront : tu pointes ou tu tires?
Rédigé par Nathalie CAO le . Publié dans DTSI.
Pour rappel, les salariés des sites marseillais Réattu, Menpenti, Crimée et Saint Pierre devront emménager à St Mauront.
Ce point a été ouvert en avril dernier. Au CSE DTSI de juillet, la Direction a présenté les plans du micro-zoning.
Certains sites de corpoworking ont été envisagés par la Direction.
La Direction annonce que ce projet est associé à un budget de 17 millions d’euros.
La CSSCT-T Marseille St Mauront a été créée le 27 avril 2022 et s’est réunie 3 fois les vendredi 26 août, lundi 5 septembre et jeudi 13 octobre 2022.
Les travaux de réfection (rénovation avec isolation et désamiantage) dureront 2 ans.
La position de la CFE-CGC Orange
Les élus de la CFE-CGC Orange savent qu’en réalité, seuls 13 millions sont prévus. Si 4 millions devaient être trouvés, sur quels autres projets immobiliers seraient-ils pris ?
Les élus de la CFE-CGC Orange notent également qu’entre le premier dossier d’information, les sondages de salariés, l’expertise et le dernier dossier de consultation, très peu de modifications ont été apportées au dossier initial. Ils s’interrogent donc sur l’intérêt de la Direction pour les échanges avec l’expert, la CSSCT et les élus du CSE. Pourtant, les préconisations de 3 documents récents étaient à sa disposition :
- L’expertise Technologia sur l’environnement dynamique (2022),
- Le rapport SECAFI d’enquête 2021 sur les conditions de travail et le stress du CNPS,
- Le référentiel des environnements de travail de demain chez Orange (2022).
« Les mesures seront réalisées après les emménagements » est une phrase entendue à tous les projets. Celui-ci n'y échappe pas. La question de l’acoustique, par exemple, n’a pas été correctement anticipée.
Les élus de la CFE-CGC Orange ont remarqué plusieurs éléments qui pourraient conduire à une dégradation des conditions de travail des salariés, et s’inquiètent des conséquences sur la santé et la sécurité des salariés :
- Des ratios de surfaces inférieurs à 7m², laissant présager des conditions de travail dégradées, alors que le bâtiment D comprend 5 étages de 1000 m2 environ restés inoccupés !
- Des nuisances sonores à prévoir, et un taux d’éclairement largement amputé par certains bâtiments à venir,
- Une diversité d’espaces moins importante que dans les autres projets immobilier Orange,
- Un manque d’informations sur les possibles lieux de nearworking et de Corpo-Working, d’où le risque de ne pas avoir de sites adaptés aux attentes des salariés, avec des capacités suffisantes pour offrir les mêmes services que St Mauront,
- Des incohérences sur les effectifs qui laissent craindre un travail s’appuyant sur des données d’entrées erronées,
- Une capacité des parkings qui semblent d’ores et déjà insuffisante en nombre de places (2 roues et voitures), et d’équipements (rechargement véhicules électriques…),
- Une capacité du restaurant d’entreprise qui apparaît mal dimensionnée,
- Un report de coût non compensé pour les salariés (trajet, énergie en lien avec le télétravail…),
- Un ressenti des salariés pas bon quant à la sécurité du site de St Mauront et son environnement.
Le télétravail est une modalité essentielle à la réussite des environnements dynamiques. Mais il doit avoir pour premier but de répondre à un besoin exprimé par les collaborateurs et non pas de pallier des conditions de travail physiques dégradées.
Le projet génère dès à présent des craintes importantes chez les salariés pour leur avenir, tant au niveau de la sécurité du site, de l’équilibre vie personnelle-vie professionnelle que des futures conditions de travail et de leur adéquation avec les besoins métiers.
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