10 % ! Ah quand même...

En quête de sens au travail - Pouvons-nous continuer à travailler sans savoir où nous allons ?

• Trop de temps passé en réunions inutiles ou redondantes
• Trop de temps passé à chercher l’information pertinente
• Trop de temps passé à tenter de comprendre des chaînes de production compliquées
• Trop de temps passé à se battre avec les outils (notamment Teams)
• Trop de temps passé à remplir des tableaux de bord
• Trop de temps passé à s’adapter à nos nouveaux interlocuteurs et managers
• Trop de temps passé à s’adapter à de nouveaux espaces, à des plateaux impersonnels et bruyants, et à de nouveaux voisins
• Trop de temps passé à tenter de comprendre les réorganisations qui se succèdent à un rythme effréné

Tout ça au détriment de notre production, de notre autonomie, créativité, employabilité et de manière plus générale, au détriment de notre sens au travail.  

Nous, collaborateurs d’Orange, n’aurions-nous pas besoin de retrouver du sens au travail ?

Le sens suppose avant tout d’avoir une compréhension de notre entreprise d’aujourd’hui, une vision de son devenir, de son projet stratégique.

Orange est-il capable de formuler la place qu’il veut occuper dans le monde de demain ?

C’est ce qui est attendu de sa gouvernance et de son pouvoir : définir sa stratégie en adéquation avec l’évolution environnementale et sociétale, en respectant sa raison d’être « Orange est l'acteur de confiance qui donne à chacune et chacun les clés d'un monde numérique responsable». C’est ainsi que les salariés seront mobilisés.

Une fois l’objectif défini, se poser la question de comment y aller

L’élément fondamental est la confiance, la confiance en la capacité des gens de choisir le chemin qu’ils veulent emprunter pour atteindre l’objectif fixé collectivement.

La responsabilité première de l’entreprise est de développer les compétences des collaborateurs, de les aider à exprimer leur potentiel. À travers les multiples réorganisations, le salarié n’a pas le temps de s’épanouir professionnellement, ce qui diminue fortement l’attractivité de Orange. Au-delà des profits des actionnaires, Orange doit repenser la redistribution des richesses et l’épanouissement de ses collaborateurs.

Nous dénonçons une inflation des normes et des process rigides ces dernières années : des KPI et tableaux de bord dans tous les sens, des process plus ou moins décrits qui limitent totalement la capacité d’agir, des chaînes de production taylorisées induisant des effets délétères… Cette inflation de normes tue toute autonomie, toute initiative et nous rend incapable de gérer notre temps de travail. Elle tue les potentiels des personnes, et va à l’encontre du développement de notre entreprise. C’est la mise en process du travail qui retire aux individus la possibilité d’y investir leurs compétences, leur besoin de faire bien et, finalement, leur sens au travail. On nous vend une simplification en encadrant le travail mais cela crée du travail empêché. Ces pratiques interdisent la part d’effort que l’on aimerait fournir pour bien faire, pour fournir un travail de qualité et utile. Cela crée une pénibilité invisible mais bien réelle.

Il y a trois conditions à travers lesquelles le travail prend du sens : l’impact du travail sur le monde (son utilité sociale), l’impact sur les normes de vie en commun (sa cohérence éthique) et l’impact sur le travailleur lui-même (sa capacité de développement (source Dares_DE_Quand-le-travail-perd-son-sens_249.pdf (travail-emploi.gouv.fr). Autrement dit, bien accomplir un travail ne suffit pas, il faut que celui-ci soit reconnu par les collègues ou la hiérarchie et qu’il transforme positivement la personne.

Les salariés ont donc besoin d’être utiles aux autres et de savoir ce qu’ils apportent à un collectif. Un salarié qui perd le sens de son travail risque de se désengager, ce qui coûtera inéluctablement cher à l’entreprise.

L’enchaînement des réorganisations/changements/déménagements sans avoir vraiment d’objectifs génère plus d’inquiétudes, de stress et de peurs et affecte la santé mentale et physique des salariés. La recrudescence des RPS, des BO* (burn-bore-brown-out) et la hausse du taux d’absentéisme en sont la preuve. Au-delà des symptômes physiques (maux de tête, palpitations, etc.), le stress peut avoir un impact direct ou indirect sur la santé physique des personnes. Il peut notamment provoquer des changements dans la fréquence cardiaque, la circulation sanguine et les niveaux d’hormones. Les liens biologiques sont démontrés entre l’exposition aux facteurs de stress psychosociaux (la tension professionnelle, le déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance reçue, les longues heures de travail, la précarité de l’emploi, le harcèlement au travail) et le déclenchement d’un événement cardio-vasculaire. Le stress peut aussi favoriser la survenance d’événements cardio-vasculaires de manière indirecte, en raison d’un mode de vie moins sain (consommation d’alcool, tabagisme, absence d’exercice physique, etc.) chez les personnes stressées. Lien entre des facteurs de RPS au travail et les risques de maladies cardiovasculaires - Info Risques Professionnels (info-risques-professionnels.fr)

Cette inquiétude est accentuée par la suppression d’emplois, par exemple chez Orange Business, Orange Bank, dans les boutiques, dans les fonctions supports, sans parler des départs TPS non remplacés.

Selon les résultats de l'enquête sur le stress réalisée en 2021, chez DTSI, le sens au travail et la fierté d’appartenance sont des points d’appui avérés. Mais le sentiment d’effectuer des tâches utiles se dégrade. La sous-traitance est associée à l’impossibilité de réaliser un travail de qualité, mais aussi à une perte de sens. La fierté de travailler chez Orange est citée mais avec une touche de nostalgie, de lassitude. Certains projets de transformation accentuent le manque de reconnaissance à l’égard de certains salariés, notamment des managers, qui se retrouvent aujourd’hui affectés sur des postes non choisis.

Collectivement, redonnons du sens à notre travail

Unis, nous serons plus forts pour retrouver la motivation de se lever le matin : notre sens au travail peut devenir celui de défendre notre entreprise, nos conditions de travail, nos collègues…

A la CFE-CGC nous intervenons au quotidien : nous vous informons, nous vous accompagnons, nous interpellons la direction pour faire respecter le droit, nous sollicitons l’inspection du travail, nous déclenchons des alertes à la santé, nous allons en justice si nécessaire etc.  Notre sens au travail, c’est nous tous pour vous tous